Ni futiles, ni inutiles, les « bonnes pratiques » publiées sont, pour le président de l’ANPVO, l’occasion de rappeler pourquoi derrière la question de la lutte contre l’antibiorésistance et, au-delà, de celle de la délivrance spécialisée aux animaux de rente, l’avenir de la pharmacie vétérinaire doit mobiliser la profession tout entière. Il y a au moins quatre raisons pour lesquelles, selon lui, la défense de la pharmacie vétérinaire doit intéresser chaque officinal. « Statutairement déjà, notre diplôme nous désigne comme les dispensateurs du médicament vétérinaire. Le pharmacien doit assurer la dispensation du médicament, quelle que soit sa destination. »
Par ailleurs, souligne-t-il, il vaut toujours mieux trois intervenants que deux : un prescripteur, un dispensateur et un utilisateur, plutôt qu’un prescripteur et un utilisateur. « À défaut, on est en droit de s’interroger : à quoi sert le pharmacien ? Si celui-ci n’apporte rien en médecine vétérinaire, qu’en sera-t-il en médecine humaine ? Un dispensateur en interface entre le prescripteur et l’utilisateur apporte beaucoup plus de garanties que si on l’enlève du dispositif. »
La troisième raison est d’ordre concurrentiel. « Que coexistent plusieurs circuits de distribution, comme c’est le cas en pharmacie vétérinaire, me semble aller dans le sens du pouvoir d’achat des éleveurs et propriétaires d’animaux. » Enfin, « alors que la situation économique de l’officine est mauvaise, et qu’un client sur deux qui entrent dans une officine détient un animal de compagnie, le marché du médicament vétérinaire constitue un relais de croissance significatif à ne pas négliger », insiste Jacky Maillet.
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