Connaissez-vous le pangolin ? Avec ses écailles et son allure de bête préhistorique, dont Pierre Desproges disait qu'elle ressemble « à un artichaut à l'envers avec des pattes », ce curieux mais sympathique animal est aujourd'hui menacé d'extinction à cause du braconnage. Selon le site Espèces menacées.fr, c'est en effet le mammifère le plus braconné au monde, avec 1 million d'individus tués ces dix dernières années.
Or, comme le fut la civette masquée pour le SRAS, le voilà suspecté d'être l'hôte intermédiaire, entre la chauve-souris et l'homme, du Covid-19. Des chercheurs chinois auraient isolé un virus à partir de pangolins, dont la séquence génétique est à 99 % similaire à ce coronavirus à l'origine d'une épidémie qui affecte la Chine et affole le monde. Une sorte de revanche pour ce pauvre mammifère qui vit paisiblement dans les vertes forêts, mais que l'homme n'a de cesse de traquer pour sa chair, très prisée en Afrique et surtout en Asie, mais aussi pour ses écailles, utilisées dans la médecine traditionnelle en Chine et au Vietnam, et qui, réduites en poudre, servent à la fabrication de médicaments contre l'asthme et même le cancer. Il est aussi recherché pour son cuir, que l'on retrouve sous forme de ceintures et de portefeuilles de luxe aux États-Unis, pays figurant parmi les premiers importateurs, selon la revue « Conservation Science and Practice », et qui en ferait même des bottes de cow-boy…
La préservation des espèces en voie d'extinction rejoint ici la prévention contre les épidémies, comme si Dame Nature se retournait contre l'Homme qui ne la respecte pas.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques