Mieux vaut ne pas être dans les parages quand l’animal a faim. Le ver lacet ne mesure que 5 à 10 millimètres de diamètre mais sa longueur peut dépasser celle de la baleine bleue ou d’un bus accordéon. Déroulé, il peut atteindre les 30 mètres de long !
Mais le plus spectaculaire est la méthode du nématode pour éliminer ses proies. La bestiole, qui squatte dans tous les environnements aquatiques, est particulièrement vorace. Enroulé sur le sable ou la vase, ou dissimulé dans les rochers, ce ver géant attend patiemment le passage d’un poisson ou d’un crabe. Lorsque l’un d’entre eux s’aventure un peu trop près, Lineus longissimus projette dans sa direction un épais mucus gluant particulièrement malodorant, mais surtout foudroyant. En quelques minutes, la malheureuse victime se retrouve paralysée sous l’effet de la toxine contenu dans le crachat. Selon les chercheurs suédois qui ont débusqué ce ver marin à plus de 10 mètres de profondeur, et qui viennent de publier leur étude sur le sujet dans la revue « Scientific Reports », il s’agirait de l’une des substances les plus toxiques du règne animal. Le mucus contiendrait des composés neurotoxiques similaires à ceux que l’on retrouve chez les serpents, les araignées, les scorpions ou les cônes marins. Des toxines qui ont déjà trouvé des applications en tant que traitements pharmacologiques.
Franchement, on n’a pas envie de l’adopter, il n’est pas toujours bon d’avoir un ver à soi.
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Françoise Amouroux
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