Tête de linotte, cervelle de moineaux, crâne de piaf… À ces expressions peu flatteuses il faudrait désormais ajouter « œil de pigeon ». Le vulgaire ramier pourrait en effet effacer la mauvaise réputation de ses cousins à bec et à plumes. Une série d’expériences menées par des chercheurs américains (universités d’Iowa et de Californie) a montré qu’après un simple entraînement les pigeons étaient capables de distinguer en imagerie médicale un tissu sain d’un tissu contenant des cellules cancéreuses.
Leur apprentissage est basé sur le principe bien connu du renforcement positif : une récompense alimentaire leur est donnée à chaque bonne réponse. Ils seraient même meilleurs diagnostiqueurs que les étudiants en médecine (formés, eux, sans récompense alimentaire, il est vrai), et aussi performants que des radiologues aguerris. Lorsqu’on lui présente des mammographies normales et cancéreuses, le coup d’œil du pigeon détecte ainsi à juste titre la maladie dans 84 % des cas. Bien que son cerveau ne soit pas plus gros que le bout de l’index, les voies neuronales impliquées dans la discrimination visuelle fonctionneraient, de fait, de façon très semblable chez l’oiseau et chez l’homme. Je suis sûr que vous ne regarderez plus jamais les pigeons comme avant…
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Françoise Amouroux
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