PASCAL GORTAIS, éleveur en Ille et Vilaine, préside l’ANAREV*, une association d’éleveurs qui milite pour le libre choix du fournisseur de médicaments. Il rapporte au « Quotidien » le témoignage de ses confrères confrontés aux enquêtes : « Lorsque les éleveurs sont concernés par les enquêtes de la BNVE, les inspecteurs tiennent à les rassurer en leur précisant bien que seuls les pharmaciens sont visés par l’administration. Même si certains confrères déplorent des tentatives d’intimidation qui visent à les faire revenir vers les vétérinaires. »
Roger Merle, éleveur dans la région de Saint-Étienne explique pour sa part l’intérêt qu’il y a à préserver la liberté de choix du fournisseur permise par le décret de 2007, mais aussi quelles conséquences a ce choix : « Dans le cadre des bilans sanitaires d’élevage (BSE), les vétérinaires conseils sont autorisés à prescrire, sans nécessairement voir l’animal. Et ils sont les seuls à nous donner l’ordonnance sans l’honorer. Ce qui nous permet d’aller nous servir en pharmacie où les médicaments sont en moyenne 20 à 25 % moins chers que chez le vétérinaire. Mais ce choix a un prix. Car, dès lors qu’on a recours au véto conseil, notre vétérinaire traitant ne veut plus de nous pour client, et nous le fait savoir très clairement. » Quant à invoquer l’intérêt de santé publique pour défendre la délivrance par le vétérinaire, il n’est qu’à regarder le volume et le prix moyen des prescriptions des vétos traitants pour comprendre que le combat contre l’antibiorésistance sera plus aisé si le circuit officinal est préservé, explique en substance l’éleveur.
Pharmaco pratique
Accompagner la patiente souffrant d’endométriose
3 questions à…
Françoise Amouroux
Cas de comptoir
Les allergies aux pollens
Pharmaco pratique
Les traitements de la sclérose en plaques