Apprendre à connaître les besoins d’un chiot : penser chiot !
- Pour nous humain, un chiot est propre lorsqu’il fait ses besoins dehors (et non pas sur notre tapis !). Mais pour un chiot, être propre ça veut dire ne pas faire ses besoins là où il dort (son panier, sa niche), donc pourquoi pas le tapis du salon ? !
- Nous n’avons pas vraiment envie, en hiver, de sortir toutes les 2 heures… 3 ou 4 fois par jour ça suffit amplement. Oui mais il est très difficile pour un chiot de contrôler volontairement ses sphincters avant l’âge de 6 mois environ. Il fera donc ses besoins quand il aura « besoin » ! C’est-à-dire toutes les 2 à 4 heures environ, sans pouvoir attendre, et il n’y peut rien.
- Un certain nombre d’activités entraînent des envies plus « pressantes » : manger, jouer, dormir (sieste y compris). Il faut donc s’habituer, du moins au début, à le sortir peu de temps (10-15 minutes) après ces activités. Si ce n’est pas le cas, il y aura forcément « des accidents » sur le tapis.
- En tant qu’humain, la patience n’est pas notre fort et nous avons tendance à nous énerver rapidement, gronder, sermonner, voire punir, lorsque nous n’obtenons pas l’effet désiré. Le problème c’est que la punition est contre-productive chez le chien : il ne la comprend pas, elle a souvent l’effet inverse à celui escompté, elle peut entraîner le développement d’un sentiment de peur ou d’anxiété. Bref, bannissez toute forme de punition négative et optez pour l’apprentissage par récompense.
Sortir le chiot dès le premier jour
C’est essentiel, il ne faut plus attendre que tous les vaccins soient faits (normalement il est protégé par les anticorps maternels et par la première injection vaccinale). La socialisation entre l’âge de 2 mois et 3 mois est indispensable et passe par les contacts avec l’extérieur (bruits de la rue, rencontre avec des gens, chiens, chats…). L’étape des « besoins sur le journal » à la maison pendant un mois n’est plus d’actualité, même si elle reste une solution commode « de repli » pour la nuit lorsqu’il est difficile de le sortir toutes les 2-3 heures… Donc pourquoi ne pas profiter des vacances de Noël pour prendre les bonnes habitudes de sortie ?
Comment faire en pratique ?
- Instaurer de bonnes habitudes : comme le chien est apaisé par les routines, une sortie systématique le matin au lever, et après chaque repas, sieste, période de jeu intense (toutes les 2-3 heures au début) lui permet d’associer ces sorties au soulagement des besoins. En espaçant peu à peu, on arrive en quelques mois à 3-4 sorties quotidiennes.
- Aller toujours au même endroit au départ, près de la maison et le féliciter chaleureusement dès qu’il fait ses besoins (et non pas une fois être rentré à la maison) par des caresses (beaucoup) et des friandises pour chien (pas trop). Pour cela il faut le regarder et non pas fixer son portable !
- Ne pas le rentrer immédiatement après (il comprend vite que la promenade s’arrête avec son « pipi » et risque avec l’âge de se retenir pour qu’elle dure plus longtemps !). Faire un petit tour pour qu’il renifle les odeurs et refasse d’autres petits « pipis » territoriaux. Jouer avec lui.
- Reconnaître les signes qui indiquent une « envie pressante » et le sortir immédiatement : il devient impatient, couine, renifle le sol, va vers la porte lorsqu’il est un peu plus grand… anticiper la fois suivante pour le sortir avant leur apparition !
- Choisir si possible un endroit « calme » pour les besoins (pas l’arbre en bas, sur le trottoir très passant, donnant sur la route embouteillée). Un animal angoissé ne fera pas facilement ses besoins. S’il le faut, faire quelques mètres en le portant dans les bras pour qu’il ne se soulage pas avant d’y arriver.
- En cas « d’oubli » à la maison, afficher une indifférence totale, amener le chien dans une autre pièce et nettoyer les dégâts en son absence (pas d’eau de javel, son odeur attire le chien et l’amène à uriner au même endroit !)
- Pour finir, n’oubliez pas de prendre un petit sac pour ramasser les crottes laissées sur le trottoir…
L’acquisition de la propreté demande un peu de patience (3 à 4 mois) mais c’est une étape fondamentale de la socialisation du chiot. Et comme le maître est obligé de répondre aux besoins de son chiot, elle lui apprend aussi à le connaître et à comprendre son langage corporel, une étape essentielle pour une communication harmonieuse. Alors Joyeux Noël !
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