Les 1er et 2 octobre, trois vétérinaires et un pharmacien installés dans la Somme comparaissaient devant le tribunal correctionnel d’Arras pour des prescriptions et délivrances non conformes à la réglementation. La procédure, engagée en 2007, faisait suite à plusieurs contrôles. Les vétérinaires se sont vus reprocher d’avoir délivré des ordonnances sans avoir consulté effectivement les animaux concernés, à savoir sans assurer le suivi sanitaire permanent. Quant au pharmacien, il comparaissait pour vente sans ordonnance de médicaments destinés à des pigeons de sport (non destinés à la consommation humaine), à des chiens, des chats ou des chevaux.
Jacky Maillet, président de l’Association nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine (ANPVO) présent lors des audiences, tient à souligner que « cette activité, que mon confrère a partiellement reconnue lors de son audition, ne représentait que 4 % de l’activité vétérinaire de l’officine ». Le président de l’ANPVO rapporte par ailleurs que, concernant la mise en cause des vétérinaires, « les débats ont été centrés exclusivement sur l’interprétation de la notion de "soins réguliers" que le ministère public souhaite une bonne fois pour toutes clarifier ». Au terme des débats, les réquisitions du procureur ont été : 12 mois de prison avec sursis pour le pharmacien et 30 000 euros d’amende dont la moitié avec sursis, et des peines de 6 à 12 mois de prison dont 6 avec sursis assortis d’amende de 30 000 euros pour les trois vétérinaires. La décision, mise en délibérée, sera rendue dans deux mois.
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