La vaccination en ville reprend lentement son cours. Mais les officines pourraient rapidement voir leur stock s’assécher, la réservation des vaccins concernant cette semaine uniquement les médecins qui n’ont pas pu passer commande le 15 mars.
Cela aurait dû devenir un rituel. Chaque semaine, du lundi au mercredi 23 heures, médecins et pharmaciens auraient dû transmettre via le portail de télédéclaration de l’officine, leur réservation en vaccins pour la semaine suivante. Il n’en est pourtant rien. Les pharmaciens qui recevront demain et mercredi leurs doses commandées entre le 8 et le 10 mars ne pourront pas s’inscrire cette semaine. Cette opération est réservée aux médecins. Et ce uniquement aux médecins n’ayant pas pu commander la semaine du 15 mars et dans la limite d’un seul flacon, précise la Direction générale de la Santé (DGS).
Car, rappelle la DGS, lors de l’interruption de la quatrième campagne de commande le 15 mars à la suite de la suspension de l’utilisation du vaccin AstraZeneca, 22 000 médecins avaient déjà réservé des doses, « soit un nombre de commandes supérieur au nombre de flacons disponibles pour cette semaine ». Par conséquent, les 14 000 premiers médecins ayant commandé des doses au cours de la journée du 15 mars seront livrés cette semaine. Les 8 000 autres recevront leurs commandes entre le mardi 30 mars et le jeudi 1er avril. Quant aux autres médecins, ils seront livrés la semaine suivante, entre le mardi 6 avril et le jeudi 8 avril.
La DGS recense 146 000 doses livrées en France par le laboratoire au cours de la semaine du 15 mars. 158 033 doses sont attendues cette semaine et « sous réserve de confirmation par le laboratoire », la livraison de la semaine du 29 mars devrait atteindre environ 1,4 million de doses. Cependant, remarque Gilles Bonnefond, le déséquilibre persiste entre les doses mises à disposition des médecins et celles affectées aux pharmaciens : « Jusqu’à présent ce sont 1,6 million de doses pour les cabinets contre 380 000 aux officines ! ». Le président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) réclame que les vaccins soient livrés à ceux « qui les administrent tout de suite et ne font pas de stocks ». Il exige également que le vaccin Johnson & Johnson soit exclusivement mis à la disposition des pharmaciens et que l’injection des vaccins à ARN messager ne soit plus soumise au contrôle d’un médecin. Enfin, Gilles Bonnefond suggère que les infirmiers puissent venir en renfort à l’officine pour vacciner.
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