Face à l’évolution de l’épidémie de Covid et avec l’arrivée de nouveaux vaccins approuvés par l’Europe, la France adapte la mise à disposition de ces derniers. La Direction générale de la santé (DGS) fait le point.
Un message DGS-Urgent annonce l’arrêt de la mise à disposition de Spikevax monovalent (Moderna) « afin d’éviter toute confusion » avec la forme bivalente qui est réservée au rappel. Sur ce point, la Direction générale de la santé (DGS) insiste sur la dose à administrer à toute personne de 30 ans et plus : 0,50 ml de Spikevax bivalent pour tout rappel vaccinal (et non 0,25 ml comme pour le Spikevax monovalent utilisé pour un rappel). Ce dosage de 0,50 ml contient 25 µg de chacun des deux ARNm, soit 50 µg au total. À compter de fin décembre, il sera possible de commander des flacons de Spikevax bivalent unidose, Moderna ayant décroché une AMM européenne pour ce format, ce qui évitera toute confusion de dosage.
Ce n’est pas la seule nouveauté sur laquelle les pharmaciens vont pouvoir compter pour poursuivre la campagne vaccinale. En effet, Vidprevtyn Beta, le vaccin de Sanofi-GSK, vient de décrocher son AMM et attend l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) pour connaître sa place dans la stratégie vaccinale française. La DGS prévoit sa mise à disposition sur le portail de commande habituel d’ici à la mi-décembre.
En revanche, le Comirnaty pédiatrique destiné aux enfants de 5 à 11 ans (couvercle orange) connaît une suspension temporaire de distribution à partir de demain (23 novembre) en raison d’une péremption au 30 novembre des flacons actuellement disponibles. Le Laboratoire Pfizer a fait une demande d’extension de péremption sur la base d’études de stabilité, ce qui devrait être validé prochainement par l’Agence européenne du médicament (EMA). La DGS estime que le Comirnaty pédiatrique devrait être de nouveau disponible à la commande courant décembre. En attendant, elle appelle les vaccinateurs à porter attention aux délais de livraison lorsqu’ils commencent un cycle de vaccination avec Comirnaty pédiatrique, pour que l’enfant reçoive la 2e dose de primo-vaccination « dans les temps impartis », soit entre 21 et 27 jours après la première dose.
La DGS rappelle que la plupart des vaccins ont vu une extension de leur date de péremption sur la base d’études de stabilité. C’est pourquoi il convient de tenir compte exclusivement de la date limite d’utilisation mentionnée sur l’étiquette fournie par le grossiste-répartiteur avec chaque flacon, seule à faire foi. Seule exception : Nuvaxovid, le vaccin de Novavax, ne bénéficie pas à ce jour d’une telle extension, la date à prendre en compte est donc celle inscrite sur le flacon.
Enfin, la DGS rappelle les personnes ciblées par le rappel vaccinal, qu’il s’agisse d’une 3e, d’une 4e ou d’une 5e dose : dès trois mois après la dernière injection/infection pour les 80 ans et plus, les résidents d’EHPAD et les personnes sévèrement immunodéprimées, dès 6 mois après la dernière injection pour toutes les autres personnes éligibles. À savoir : les 60-80 ans hors EHPAD, les autres immunodéprimés, les personnes à risque de Covid grave (comorbidités), les femmes enceintes et les personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec ces personnes cibles. La DGS insiste en particulier sur ce dernier groupe et souligne qu’une « personne jeune, sans comorbidité, qui voit régulièrement des proches dans la cible est donc éligible ». Une manière d’indiquer aux vaccinateurs que toute personne ayant terminé le schéma de primovaccination et souhaitant recevoir un rappel vaccinal doit pouvoir en bénéficier.
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