Le PDG de Pfizer, Albert Bourla, évoque la possible nécessité d’une 3e dose 6 à 12 mois après la précédente, avant un rappel annuel. Il croit à un retour à la normale à l’automne en Europe grâce à la vaccination et annonce être sur la bonne voie pour une formulation de son vaccin qui permettrait de le conserver aux températures d’un réfrigérateur.
Sur la chaîne américaine CNBC, le patron de Pfizer a indiqué hier que les personnes vaccinées avec Pfizer (Comirnaty) auraient « probablement » besoin d’une troisième dose d’ici six mois à un an, puis d’une injection annuelle pour continuer à être protégé du SARS-CoV-2. Une étude sur l’administration d’une 3e dose (soit identique, soit modifiée pour s’adapter en particulier au variant sud-africain) a été lancée en février dernier et doit durer 18 mois, mais des résultats intermédiaires sont attendus en 2021.
Dans une interview publiée dans « Les Échos », Albert Bourla estime qu'un retour à la normale peut être espéré à l’automne en Europe grâce à la vaccination massive et il cite l’exemple d’Israël, où plus de 53 % de la population a reçu les deux doses du vaccin Pfizer. Il n’est pas certain que le laboratoire adhère à l’idée d’espacer davantage l’intervalle entre deux doses, rappelant aux pays qui ont fait ce choix, comme la Grande Bretagne qui a préféré un écart de 12 semaines, que l’efficacité du vaccin avait été mesurée dans les essais cliniques avec un intervalle de 21 à 28 jours. En France, cet intervalle de 21 à 28 jours est resté la règle jusqu’au 14 avril. Depuis mercredi, celui préconisé est de 42 jours. L’Académie de médecine veut aller plus loin et propose un espacement des doses de 6 mois pour les personnes de moins de 55 ans immunocompétentes… après s'être opposée en janvier dernier à sortir du schéma évalué dans les essais cliniques.
Dimanche dernier, le Premier ministre bulgare a affirmé que les contrats signés par l’Europe ont vu le prix du vaccin Pfizer passer de 12 à 15 euros et dernièrement à 19,50 euros. Albert Bourla n’a pas confirmé les tarifs annoncés mais souligne que « les vaccins ont un prix inestimable ; ils sauvent des vies humaines, ils permettent de rouvrir les économies, mais nous les vendons au prix d'un repas ». Et ajoute que « dans les pays à revenu intermédiaire, nous les vendons à la moitié de ce prix. Dans les pays à faible revenu, en Afrique par exemple, nous les distribuons à prix coûtant ».
Problème : la conservation à très basse température ne facilite pas la logistique, en particulier dans les pays les moins riches. Réponse d’Albert Bourla : « Nous pourrions arriver, dans quelques mois, à une formulation qui nous permettra de conserver le vaccin 4 à 6 mois à une température classique. » Le groupe cherche également à proposer un produit fini qui ne nécessiterait pas de reconstitution avant injection.
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