En prévision de la délivrance de vaccins AstraZeneca aux cabinets médicaux à partir du 25 février, les pharmaciens doivent passer commande dès lundi pour les médecins qui se seront rattachés à leur officine.
Cinq jours, c’est ce qui reste aux médecins pour choisir leur officine de rattachement pour se fournir en vaccins anti-Covid d'AstraZeneca. En effet, à partir d’aujourd’hui et jusqu’au mercredi 17 février, ils vont devoir s’enregistrer auprès d’une officine s’ils souhaitent se lancer, dès le 25 février, dans la vaccination de leurs patients éligibles à la vaccination avec les doses d'AstraZeneca. Pour rappel, cette cible concerne les personnes de 50 à 64 ans atteintes de comorbidités.
« Les pharmaciens devront transmettre ces commandes entre le lundi 15 et le mercredi 17 à 23 heures, via leur espace de télédéclaration du chiffre d’affaires qui comportera dès lundi un nouvel onglet », a précisé hier soir Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Les flacons ainsi que les aiguilles et les seringues seront livrés aux pharmacies par les grossistes-répartiteurs au plus tard le 24 février.
Mais attention, alerte Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, les volumes de livraisons sont faibles et chaque médecin ne pourra disposer que d’un seul flacon, soit dix doses de vaccin. La cadence devrait s’accélérer au cours du mois, promet-il, deux à trois flacons devraient ainsi être disponibles par semaine pour chaque médecin à partir du 1er mars. Cette précision est importante pour les pharmaciens. Car chaque semaine, entre le lundi et le mercredi, le système sera réactivé sur le portail de télédéclaration afin que les officinaux y enregistrent les commandes passées dans la semaine par les médecins.
Une fois sortis du réfrigérateur de l’officine, les flacons peuvent être conservés à température ambiante (30 °C maximum) par le médecin si celui-ci a prévu dix rendez-vous dans les six heures. En revanche, s’il planifie ses 10 rendez-vous dans les jours suivants (de préférence le matin), sous réserve de disposer d’un réfrigérateur qualifié et contrôlé à +2°+8 °C, le médecin devra se munir d’un conditionnement isotherme pour retirer son flacon à l’officine de rattachement. Il devra effectuer les dix vaccinations sous 48 heures à condition de replacer le flacon dans le réfrigérateur entre chaque patient.
La direction générale de la Santé annonce que des conteneurs de transport consignés seront prochainement mis en place « pour transporter les flacons de l’officine vers le cabinet du médecin ».
Prenant note de ce nouveau dispositif de délivrance, Philippe Besset s’insurge que les pharmaciens soient pour l’heure encore écartés de la campagne vaccinale. « Le décret nous autorisant à la vaccination n’est toujours pas paru et, en l’absence de toute information, nous ne pouvons toujours pas nous organiser », dénonce-t-il.
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