Déposé par une voiture devant une pharmacie de la ville de Garges-lès-Gonesse, un trentenaire gravement blessé par plusieurs coups de couteau a été secouru par le pharmacien adjoint et deux préparatrices de l’officine.
Le personnel de la Grande pharmacie de la gare à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), n’oubliera pas le jeudi 2 mai 2024. Peu avant 19 heures, une voiture s’arrête devant l’officine. Deux hommes en sortent, tenant une troisième personne, qu’ils déposent devant la pharmacie avant de remonter dans le véhicule et de repartir. L’individu, gravement blessé par plusieurs coups de couteau, saigne abondamment. Il a immédiatement été pris en charge par le personnel officinal.
Contacté par le « Quotidien », Abdul Balde, pharmacien adjoint de la Grande pharmacie de la gare, nous raconte : « Des passants qui nous ont alertés de la présence du blessé. Il était affaissé contre la porte de l’officine et se vidait de son sang. » Mettant à profit ses compétences en secourisme, le pharmacien de 68 ans réagit vite. « J’ai chargé un patient de maintenir la victime consciente, ce qui est absolument vital dans cette situation. Dans le même temps, les deux préparatrices présentes sur place m’ont apporté des compresses, que j’ai immédiatement appliquées sur les blessures afin de stopper les multiples hémorragies. L’homme saignait de la bouche, des bras, du dos et des mains. C’était très impressionnant », reconnaît-il. Le personnel parvient à stabiliser l’état de santé du blessé jusqu’à sa prise en charge par les secours, qui félicitent l’équipe officinale.
Ce n’est pas la première fois que le pharmacien est confronté à une telle situation : « Il y a quelques mois, un homme qui avait été poignardé à la cuisse avait marché jusqu’à notre pharmacie pour qu’on lui vienne en aide », se rappelle-t-il. Encore un peu secoué, il est néanmoins très fier : « Après le choc, c’est la satisfaction d’avoir pu aider quelqu’un qui prime. »
Entendue par les policiers avant son transport, la victime (un homme de trente ans) a gardé le silence, ne donnant aucun élément permettant l’identification de ses agresseurs.
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