À Arcachon, Avignon mais aussi à Besançon ou à Brest, dans toutes les régions, les officines sont prises d'assaut pour des tests antigéniques (TAG). Cet accroissement de la demande, provoqué par l'instauration du passe sanitaire, est confirmé par la Drees qui relève une hausse de 50 % du nombre de tests entre le 19 et le 25 juillet. Le phénomène devrait s'amplifier dans les prochaines semaines.
Entre le 19 et le 25 juillet, 3, 6 millions de tests RT-PCR et antigéniques ont été validés, contre 2, 39 millions la semaine précédente, soit une augmentation de 50 % par rapport à la semaine précédente. Une hausse forte, en lien avec le déploiement progressif du passe sanitaire, analyse la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) à partir des statistiques parues aujourd'hui. La part des tests antigéniques, réalisés en grande majorité en pharmacie, tend à augmenter puisqu'ils représentent désormais 52,3 % des dépistages contre 43,1 % lors de la semaine précédente.
Cette forte hausse a été tirée par les 26-40 ans (+75 % en une semaine) et dans une moindre mesure par les 16-25 ans et les 41-65 ans, poursuit la Drees. Vendredi dernier, le nombre de tests réalisés - tous types confondus- en une journée a atteint 834 000 prélèvements et dépassé le record du 23 décembre, journée au cours de laquelle 814 000 tests avaient été enregistrés. Des pharmacies déclarent ainsi effectuer plus de 400 tests par jour.
Proches de la saturation, les officinaux se disent épuisés, au bord de l'effondrement et surtout obligés d'arbitrer entre les tests, la vaccination et les autres actes au comptoir. Sur les ondes de France 3 Auvergne Rhône Alpes, Gilles Bonnefond, porte-parole de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), a rappelé que d'autres professionnels de santé, eux aussi habilités à réaliser des TAG, peuvent être sollicités en renfort. « C'est une explosion de demandes, on était sur un schéma de 800 000 tests par semaine et là on va passer à plusieurs millions », prévoit, de son côté, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), sur France Info.
Aucune raison, en effet, que la demande s'infléchisse dans les jours et les semaines qui viennent. Bien au contraire, l'extension du passe sanitaire qui interviendra le 9 août, comme l'a annoncé hier Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres, va contribuer à augmenter les besoins en tests. Concernant le passe sanitaire, l'USPO récapitule dans un tableau les différents justificatifs requis pour les déplacements et activités sur l'ensemble du territoire.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics