Une enquête de Santé publique France, publiée à l’occasion de la Journée mondiale du diabète, alerte sur la persistance des risques de complication coronarienne et d’accident vasculaire cérébral chez les patients diabétiques. Avec une prédominance chez ceux atteints de diabète de type 2.
Santé publique France rend publics les premiers résultats du troisième volet de son étude Entred menée entre mars 2019 et octobre 2020 auprès de 3 000 diabétiques, dont 94 % atteints de diabète type 2 (DT2), 5 % de diabète de type 1 (DT1) et 0,8 % d'un autre type de diabète ou un type indéterminé.
Premier enseignement de cette étude, les caractéristiques démographiques et socio-économiques restent très disparates entre le DT1 et le DT2.
Quant aux complications : en cas de DT2, 18,6 % des patients ont déclaré une complication coronarienne et 7,8 % un accident vasculaire cérébral. Cette fréquence de complications macrovasculaires autodéclarées par les patients diabétiques de type 2 est en légère baisse par rapport à 2007, mais elle reste supérieure à celle des patients diabétiques de type 1. En cas de DT1, 11,5 % des patients ont déclaré une complication coronarienne et 3,3 % un accident vasculaire cérébral.
En revanche, les patients atteints de diabète de type 1 sont plus touchés par les complications microvasculaires : perte de la vue d’un œil (3,7 %) et mal perforant plantaire actif ou ancien (12,9 %). « Ces proportions sont respectivement de 3,2 % et 6,7 % parmi les personnes atteintes de DT2 », relève Santé publique France. Des études approfondies, notamment auprès des médecins, seront nécessaires pour confirmer ces tendances.
Une constante demeure cependant à travers les périodes d'observation : « Les facteurs de risque de complications chez les personnes DT2 restent le surpoids/obésité (80,1 %), l’hypertension traitée (77,6 %), la dyslipidémie traitée (63,8 %), le tabagisme (13,4 %), et la consommation d’alcool élevée ou sévère (7 %). » Trois de ces facteurs de risque se retrouvent fréquemment chez les patients DT1 : surpoids/obésité (49,9 %), tabagisme (25,3 %) et consommation d’alcool (11,3 %). C’est sur ces derniers points que les officinaux peuvent axer leur mission de conseil auprès des patients, souligne l’Ordre des pharmaciens en rappelant la publication de quinze propositions émises il y a deux ans. L'instance ordinale estime en effet que la profession peut s’impliquer tant dans la prévention des complications du diabète (aide à l'arrêt du tabac, conseils hygiénodiététiques, promotion de l'observance…) que dans la prévention primaire, en rappelant les règles hygiénodiététiques pour un équilibre alimentaire et la pratique d’une activité physique.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Gestion comptable
Fidéliser sa clientèle ? Oui, mais pas à n’importe quel prix
Portrait
Jérémie Kneubuhl : le pharmacien aux 50 millions de clics