Les pharmaciens partent en campagne contre la soumission chimique. Depuis le 2 décembre, des affiches sont à disposition des officines, des laboratoires de biologie médicale et des établissements de santé. Mais au-delà, les pharmaciens peuvent orienter la potentielle victime vers les bonnes structures et prendre en charge l’urgence. Les explications et ressources sont ici.
C’est une campagne de grande ampleur qu’a lancée l’Ordre des pharmaciens le 2 décembre : dans les pharmacies, les laboratoires de biologie médicale et les établissements de santé sont déployées affiches, brochures et vidéo pour sensibiliser à la soumission chimique, en association avec le Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances (CRAFS), la Société francophone des sciences pharmaceutiques officinales (SFSPO), l’association #MendorsPas et le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes.
Le but est de faire connaître la plateforme du CRAFS (en ligne ou par téléphone au 01 40 05 42 70) aux professionnels, aux victimes de soumission chimique, à leurs proches et au grand public. Le CRAFS propose de nombreuses informations et contacts et des téléconseillers spécialisés répondent aux questions et orientent les victimes.
En plus, le pharmacien doit savoir prendre en charge l’urgence car c’est une course contre la montre (tests toxicologiques à effectuer pour détecter les substances, prévention des IST et d’une grossesse non désirée) qui se joue. « Vous devez demander à la victime si elle a besoin d’une contraception d’urgence et lui proposer, si elle est dans les délais, car il faut au moins limiter le risque de grossesse non désirée, a rappelé (lors du congrès Spot-Pharma de la SFSPO fin octobre) Leïla Chaouachi, pharmacienne au centre d’addictovigilance de Paris et rapporteur de l’enquête annuelle « Soumission chimique » de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). À moins de 48 heures, il faut absolument recommander une évaluation en centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) pour mettre en place une prophylaxie VIH. Si la victime a passé les délais, il faudra un suivi virologique. Et bien sûr, il faudra encourager la judiciarisation car on parle d’affaire criminelle. »
Pour aller plus loin, les pharmaciens peuvent consulter :
- Le site du gouvernement : Soumission chimique et vulnérabilité chimique : arrêtons les violences ;
- Le CRAFS (Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances) ;
- L’association M'endors pas : Stop à la soumission chimique ;
- Annuaire des CeGIDD.
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