L’assurance-maladie met à disposition des pharmaciens des mémos pour adopter de bonnes pratiques en matière de soins écoresponsables. Des conseils sont notamment donnés pour remplacer les inhalateurs avec gaz propulseur par des inhalateurs sans gaz ou pour limiter la part des médicaments non utilisés.
Comment le pharmacien peut-il mettre en place des pratiques de soin plus écoresponsables ? Comme le rappelle l’assurance-maladie, il s’agit à la fois d’encourager tout « ce qui participe à décarboner le système de santé mais qui ne relève pas directement du soin (valorisation des déchets, procédure d’achat, bâtiments, etc.) » mais aussi « les actions de prévention en santé environnementale qui viseraient à réduire les impacts environnementaux sur la santé (pollution de l’air intérieur, perturbateurs endocriniens…) ». Sur son site Internet, la CNAM propose plusieurs mémos sur le thème des soins écoresponsables, pour aider les professionnels de santé et notamment les pharmaciens « à trouver le meilleur équilibre entre la juste prescription aux patients et les préconisations pour réduire les marqueurs que certains dispositifs médicaux peuvent laisser dans l’environnement, et en conséquence sur la santé humaine ».
L’un de ces mémos concerne par exemple le remplacement des inhalateurs avec gaz propulseur par des inhalateurs sans gaz. Objectif : « Réduire, lorsque cela est possible, les prescriptions d’inhalateurs pressurisés au profit des inhalateurs à poudre sèche utilisés dans le traitement de maladies respiratoires chroniques telles que l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive. » Une action qui aurait un impact non négligeable lorsque l’on sait que l’empreinte carbone du salbutamol (MDI) était équivalente à l’empreinte carbone individuelle de 31 000 personnes en France en 2019 et ce, alors que « les inhalateurs à poudre sèche sont aussi efficaces dans le contrôle de l’asthme et de la BPCO », souligne l’assurance-maladie.
Un autre mémo disponible en ligne propose des conseils pour limiter la part des médicaments non utilisés à travers une juste dispensation. Des pratiques qui permettent à la fois de limiter le gaspillage de produits de santé mais aussi de réduire le risque iatrogénique pour le patient. Ce document donne ainsi des clés pour mettre en place une organisation entre professionnels de santé permettant d’éviter la dispensation de médicaments injustifiée au patient compte tenu de ses besoins et des stocks présents à son domicile, par exemple, en s’accordant sur l’inscription de la mention « ne pas délivrer » (NPD) sur l’ordonnance pour indiquer les médicaments que le patient a déjà en stock au domicile après évaluation par l’infirmier.
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