Comment organiser la transition écologique en pharmacie ? Une problématique essentielle dans laquelle le Laboratoire Sanofi, par le biais de sa division Santé grand public, a décidé de s'impliquer au terme d'un concours interne, le PharmaChallenge, qui a mobilisé ses équipes. Un jury a choisi ce thème parmi 7 autres projets.
L'environnemental est devenu une préoccupation majeure des Français. Appliqué à la pharmacie, un récent sondage montrait que 25 % des usagers étaient prêts à aller dans une officine « plus verte », quitte à aller plus loin pour la trouver pour 50 % d'entre eux. Mais ce passage vers une pharmacie écoresponsable n'est pas simple. Des titulaires qui ont essayé se sont heurtés à de nombreuses difficultés techniques, notamment d'interface, engendrant des coûts beaucoup trop élevés.
La solution proposée par une équipe de Sanofi Santé grand public a le mérite d'être à la fois simple, concrète, pratique et complète. C'est un jury indépendant, composé de pharmaciens et de médias (dont le « Quotidien du pharmacien ») qui a choisi ce projet, parmi sept autres consacrés à des sujets allant de la formation de l'équipe officinale à la e-santé, en passant par la relation client ou à la gestion commerciale. Preuve que la transition écologique est désormais une des préoccupations majeures de la profession, comme elle l'est parmi les usagers et pour les pouvoirs publics. C'est d'ailleurs un des thèmes retenus pour la prochaine convention entre l'assurance-maladie et les pharmaciens.
L'équipe « Green pharma » de Sanofi qui a remporté le PharmaChallenge
Ayant identifié le manque de formation, de temps et d'outils pour que les officinaux prennent à bras-le-corps ce problème, l'équipe « Green pharma » de Sanofi propose une solution en trois temps. D'abord réduire l'impact environnemental de l'officine, à l'aide d'une formation, d'un diagnostic énergétique, d'un kit pour former et inciter l'équipe officinale au tri et d'une animation autour de la « semaine verte » en phase avec la Journée de l'environnement du 5 juin. Ensuite développer le rôle d'acteur de santé de premier recours du pharmacien, avec des brochures sur le bon usage et des campagnes de prévention en officine (sur le thème du sommeil, du stress, etc.). Enfin, ancrer la pharmacie dans son rôle d'acteur de santé local.
Ces trois volets sont relativement simples à réaliser, motivants pour l'équipe officinale autour d'un projet concret, pouvant être réalisé de manière ludique et attendu des usagers. Les résultats environnementaux escomptés sont une réduction de l'empreinte carbone de l'officine, avec moins de gâchis et de destruction et plus de recyclage. Pour l'équipe, outre l'implication, le bénéfice se traduira en gain de temps. Enfin, en termes d'image, l'officine gagnera en attractivité auprès d'une clientèle écoresponsable, lui permettant de se démarquer de ses concurrents et de fidéliser de nouveaux usagers.
C'est à la mise en place de ce projet que le laboratoire va s'atteler dans les mois qui viennent. À noter que Vincent Cotard, directeur général de Sanofi Santé grand public, a annoncé qu'il suivrait de près également le projet arrivé en numéro 2 du choix du jury, à savoir la simplification de la relation commerciale entre la pharmacie et le laboratoire. Troisième sur le podium, le développement des compétences de l'équipe officinale à travers un outil de formation fera l'objet d'une réflexion commune aux différents laboratoires composant l'association NèreS.
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