L’UNION des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) vient de conclure une convention avec le comité économique des produits de santé (CEPS) concernant la mise en place de prix limites de vente (PLV) à des nutriments pour supplémentation orale destinés aux adultes, sans y associer automatiquement des prix de cession. Opposée à ce principe, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a refusé de signer ce texte, « tout en conseillant dans l’immédiat à ses adhérents de poursuivre la dispensation de ces nutriments afin de ne pas pénaliser les patients auxquels ils sont prescrits ».
Le prix de cession, qui correspond à un prix de vente maximal hors taxes au pharmacien, garantit un taux de marge lorsqu’un qu’un PLV a été mis en place. Un moyen d’éviter que les officinaux travaillent à perte, les PLV étant parfois proches ou inférieurs aux prix d’achat des pharmaciens d’officine, rappelle la FSPF. D’où la colère du syndicat pour qui l’absence de prix de cession est susceptible de compromettre les possibilités de dispensation des produits concernés, voire de conduire à leur déréférencement pur et simple. La FSPF demande donc aujourd’hui au CEPS de dénoncer cette convention et de revenir à un dispositif assortissant les produits concernés de prix de cession.
De son côté, l’USPO assure que le CEPS est prêt à instaurer des prix de cession chaque fois que cela sera nécessaire, c’est-à-dire en cas de marge réduite du pharmacien ou de vente à perte. Au-delà de cette garantie, l’USPO justifie la signature de la convention par le fait qu’elle prévoit un élargissement du champ du remboursement des nutriments. « La prise en charge ne concernait que peu de patients auparavant et l’on demandait parfois au pharmacien le remboursement des prestations », argumente Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO.
Toutes ces modifications sur les nutriments pour supplémentation orale sont également assorties de baisses de prix et de nouveaux codes. Toutefois, affirme Gilles Bonnefond, ces nouveaux codes et tarifs pourront coexister encore quelques mois avec les anciens. « L’écoulement des produits portant des anciennes vignettes, prévu initialement jusqu’au 1er mars, a été repoussé au 23 mai », indique le président délégué de l’USPO.
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