Suivant la courbe de l'inflation, le SMIC sera réévalué au début du mois d'août. Une mesure qui ne sera pas sans conséquence sur la grille salariale de l'officine.
Il s'agit de la quatrième hausse du SMIC en un an. Au premier août, le salaire minimum connaîtra une augmentation de 2,01 % , revalorisation rendue nécessaire par l'inflation qui ne cesse de s'accélérer au fil des mois. De 5,2 % fin mai, elle a atteint 5,8 % fin juin, annonce l'INSEE. Par conséquent, de manière automatique, le SMIC passera à 1 329,06 euros mensuels net au 1er août, contre 1 302,64 euros actuellement (8,76 euros/heure contre 8,58 euros/heure aujourd'hui) .
Cette hausse de 2,01 points est légèrement inférieure à celles opérées au 1er mai (2,65 %) et en octobre dernier (2,2 %), mais plus conséquente que celle de janvier où le SMIC avait évolué de 0,9 %. Au gré de ces trois réévaluations successives, le salaire minimum avait augmenté de 5,9 % entre mai 2021 et mai 2022, soit 72 euros net. Comme l'explique l'INSEE, la hausse des prix a été tirée par la nouvelle accélération des prix de l'énergie (+33,1 % sur un an, après +27,8 % en mai), de l'alimentation (+5,8 % après +4,3 %) et dans une moindre mesure des prix des services (+3,3 % après +3,2 %). À l’inverse, souligne l'institut national de la statistique, les prix des produits manufacturés ont ralenti (+2,5 % après +3 %). L'inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) reste, elle, stable sur un an à +3,7 %.
Cette nouvelle hausse du SMIC n'est pas sans conséquence sur la politique salariale des officines, tout particulièrement dans cette période de pénurie de personnel. « Une nouvelle fois, cette mesure va écraser la grille des salaires », déplore Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche officine de FO. Et ce, précise-t-il, « alors même que l'arrêté portant sur l'accord d'extension conclu le 7 juin n'est toujours pas paru ». Cet arrêté doit acter la revalorisation du point officinal de 3 %. Le point passera donc à 4,919 euros, contre 4,776 euros actuellement, et le coefficient 100 à 1 646 euros. Olivier Clarhaut ajoute que ce dernier accord salarial prévoyait une clause de revoyure, en prévision justement de l'évolution de l'inflation.
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