LE QUOTIDIEN DU PHARMACIENS. - Quelle est l’origine de votre mécontentement ?
CLAUDE JAPHET. - Nous avions eu une première réunion avec les pouvoirs publics à la fin du mois de mai pour discuter de l’évolution de notre rémunération et de notre marge. Nous devions nous revoir le 22 juin, mais la réunion a été reportée sous prétexte que tous les arbitrages n’étaient pas prêts. Finalement, on nous convoque le 1er juillet pour nous annoncer qu’aucune décision concrète n’a été prise et qu’il ne faut rien attendre avant la fin août. Mais, ce n’est pas la seule raison de notre mécontentement. D’autres dossiers nous ont irrités, tels la vente de médicaments sur Internet, ou le contrôle des officines par la méthode de l’échantillonnage. C’est de la provocation. Aujourd’hui, tout est mis en place pour déstructurer le réseau pharmaceutique et aggraver sa situation économique.
Que demandez-vous aujourd’hui ?
Que nos marges retrouvent de la croissance. La marge dégressive lissée (MDL) actuelle n’est plus adaptée et il faut la rendre plus linéaire. On sait que de nouveaux plans de restrictions seront mis en place. Et, compte tenu de l’évolution de notre chiffre d’affaires, la MDL en vigueur conduit obligatoirement à des marges négatives. Redonner un peu de linéarité à la MDL permettra aussi de gommer les distorsions de marge qui existent aujourd’hui entre les pharmaciens. À l’heure actuelle, on rencontre des officines qui délivrent des médicaments très onéreux et qui dégagent de toutes petites marges. D’autres, dont la clientèle comporte peu de patients chroniques ou souffrant de pathologies lourdes, présentent des marges plus élevées pour un même chiffre d’affaires. Cela ne peut plus durer.
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