Hier, les syndicats de titulaires (FSPF et USPO) ont confirmé que les négociations sur la revalorisation des salaires et des classifications de la branche officine étaient suspendues, « faute d’ouverture des négociations avec l’assurance-maladie ». La Fédération nationale FO des métiers de la pharmacie, première organisation syndicale représentative en pharmacie d’officine s’indigne de cette décision.
« Les syndicats de titulaires font du lobbying pour défendre leurs intérêts et ne sont pas dans la construction de l’avenir de la profession », s’irrite Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral FO pharmacie d’officine. Sans ignorer le contexte économique difficile de l’officine, il estime que « ce n’est pas une raison pour n’avoir qu’une vision comptable » et suspendre les négociations sur la revalorisation des salaires et des classifications de la branche.
« La motivation première des syndicats est simplement de faire pression sur l’assurance-maladie pour justifier une revalorisation de la marge des pharmaciens… Les 120 000 salariés de la branche apprécieront d’être les victimes collatérales d’un bras de fer entre les représentants des employeurs et la Sécurité sociale que, par ailleurs, ils contribuent à financer ! », déplore ainsi FO. D’autant qu’aujourd’hui, l’officine souffre d’une pénurie de professionnels diplômés et d’une faible attractivité de ses métiers. « On a du mal recruter des adjoints et des préparateurs. Et les personnels qui ont 10 ou 20 ans d’ancienneté, écœuré de leurs salaires devant l’inflation, ont tendance à quitter leurs postes. Ce n’est pas avec les méthodes des syndicats de titulaires qu’on va résoudre ces problèmes ! », critique Olivier Clarhaut.
Les syndicats de titulaires et de salariés avaient entamé des négociations sur la revalorisation des salaires et des classifications au cours de trois réunions et devaient faire le point lors de la prochaine commission paritaire le 11 décembre. Mais le sujet ne sera donc pas abordé. FO appelle toutefois les syndicats de titulaires à revoir leur position « afin d’adopter une politique volontariste et dynamique, seule capable de faire face aux difficultés actuelles de recrutement et au découragement de nombreux salariés de l’officine ».
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