Les dispositifs d’accompagnement de patients s’essoufflent. La raison ? « Les retards de paiement de l’assurance-maladie », répond Christophe Koperski, président de la commission Exercice professionnel de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), dans le cadre du dernier Congrès national des pharmaciens.
Pour le suivi des AVK, les primes pour 2014 ont seulement été versées le 29 septembre dernier par l’assurance-maladie, tandis que la MSA n’aurait toujours pas réglé son dû. En ce qui concerne les entretiens « asthme », leur paiement doit intervenir au cours du dernier trimestre de cette année. Pour Christophe Koperski, « il faut simplifier le paiement de cette ROSP » et pourquoi pas « la mensualiser ».
D’autres évolutions sont attendues par la profession. « L’accompagnement des patients sous AVK doit maintenant être étendu à l’ensemble des anticoagulants oraux, comme le prévoit la convention », estime Philippe Gaertner. Quant au suivi des patients asthmatiques, le président de la FSPF préconise de revoir le dispositif d’entrée, qu’il juge « trop contraignant ». « En tout cas, n’abandonnez pas parce que vous avez été payés avec du retard, car ces entretiens pharmaceutiques font réellement partie de ce que l’on attend des pharmaciens en matière de santé publique », insiste-t-il.
« Ces accompagnements sont des missions d’avenir pour les pharmaciens », pense également Nicolas Revel, directeur général de l’assurance-maladie. Selon lui, « les retours qualitatifs des patients et des professionnels valident le dispositif de suivi des malades sous AVK, même si l’on note un essoufflement dans le recrutement ». « Il faut réfléchir si l’on maintient deux entretiens par an », indique-t-il par exemple. Quant aux entretiens « asthme », le directeur général se dit « ouvert pour voir comment on peut élargir la cible ». Il ajoute : « ce qui compte avant tout, c’est que l’on puisse élargir le champ des accompagnements ». Mais pas avant 2016 car, pour Nicolas Revel, « il sera difficile de créer d’ici à la fin de l’année d’autres entretiens ». Des projets d’accompagnements seraient déjà dans les tuyaux, tel le suivi des patients sous traitement de substitution aux opiacés (TSO). En revanche, peu de chance que l’idée de la mensualisation du paiement des ROSP se concrétise prochainement, le directeur général se montrant très prudent et réservé sur la question.
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