Le Quotidien du pharmacien.- Quel a été la principale difficulté à lever lors de la mise en place de la distribution des vaccins anti-Covid à l’officine ?
Véronique Jung.- La principale difficulté était liée au fait de devoir déconditionner les vaccins pour la distribution des flacons à l’unité, et donc de devoir assurer la traçabilité des lots, alors même que l’absence de code datamatrix sur chaque flacon rendait difficile leur identification. Il nous a aussi fallu trouver un dispositif de calage et d’expédition qui sécurise le flacon et garantisse la chaîne du froid. Cette démarche était vraiment nouvelle, il nous a fallu inventer en un temps très bref puisque le délai de mise au point ne devait pas excéder 15 jours. Et nous y sommes arrivés.
Si les pharmaciens sont un jour amenés à administrer les vaccins Pfizer et Moderna, à quelle température seront les flacons que vous livrerez aux officines ? De quel délai d’administration disposeront les pharmaciens ?
Pour l’heure, la répartition pharmaceutique n’a pas à gérer la distribution aux officines des vaccins Pfizer et Moderna, qui nécessitent les plus basses températures. Si un jour c’est le cas, nous livrerons les produits entre 2 et 8 °C. L’AMM du vaccin Pfizer permet par exemple un stockage de 5 jours à ces températures, le transport devant être compris à l’intérieur de ce délai. En l’occurrence, l’avantage de la répartition concernant la distribution de ce type de vaccin, est qu’elle intervient sur les derniers kilomètres, et donc avec un temps de transport très court. Nos tournées ne durent pas plus de deux ou trois heures. Ce qui est beaucoup plus bref que si le vaccin venait, de l’autre bout de la France, d’un laboratoire ou d’un dépositaire. Autrement dit, la durée de vie restante pour administrer le vaccin est très peu entamée par notre délai de livraison. Si on livre le lundi - et c’est d’ailleurs l’objectif -, il reste encore aux pharmaciens 4 jours pleins pour administrer le vaccin.
Vous insistez sur les recommandations liées à la conservation et à la manipulation des vaccins anti-Covid. Relayez-vous ces messages auprès des officinaux ?
En effet, sur nos dispositifs de calage dédiés au transport sécurisé - un bloc de mousse placé dans un carton -, nous avons imprimé les principales recommandations de manipulation et de conservation : « ne pas exposer à la lumière », « conserver les flacons debout », « ne pas secouer » et surtout, « ne pas recongeler ».
Si un flacon arrive défectueux, se brise à l’officine, ou subit une rupture de la chaîne du froid, comment gérez-vous ce type de situation ?
Ce type d’incident est très rarement survenu. Ce qui prouve au passage l’excellence de la répartition pharmaceutique dans son ensemble. Les rares fois où cela arrive, le pharmacien contacte son répartiteur et le dépannage s’opère au cas par cas. La priorité est bien sûr de pouvoir honorer les rendez-vous de vaccination. Notre devoir est donc de tout faire pour satisfaire cet impératif.
Les consommables nécessaires aux injections sont-ils livrés en même temps que les vaccins ?
Absolument. Même si ce n’est pas forcément en même temps que la livraison des vaccins. Concernant les vaccins anti-Covid, nous recevons nos ordres de livraisons de la part de Santé publique France (SPF). De la même façon, SPF nous demande régulièrement de livrer tant de boîtes de seringues montées.
Voir également en page 4, l’interview de la directrice médicale de l’activité vaccins de Pfizer, Emmanuelle Blanc.
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