Les syndicats de salariés de l’officine avaient jusqu’à ce mardi 26 novembre pour répondre à la proposition d’augmentation du point de 1,8 % formulée la semaine dernière par les représentants des employeurs (FSPF et USPO). Après des mois de négociations, un accord a bel et bien été trouvé.
Comme l’a confirmé la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) ce mardi, « un accord à 1,8 % » a été trouvé concernant la hausse du point officinal. Cette proposition, soumise la semaine dernière par la FSPF et l’USPO, a été acceptée par FO et l’UNSA, qui représentent à eux deux plus de 50 % des salariés. L’accord conclu ce jour ne pourra donc pas être censuré par une autre organisation syndicale.
Cette hausse du point officinal de 1,8 % sera bien applicable « au 1er novembre », ce qui signifie qu’elle s’appliquera sur les paies de novembre 2024 (pour les adhérents de la FSPF et de l'USPO uniquement). « Cet accord permet de débloquer la situation et de reprendre les travaux sur les classifications, notamment sur les coefficients des préparateurs et des adjoints », explique le syndicat présidé par Philippe Besset. Une hausse du point qui représente environ 90 millions d’euros pour le réseau officinal, selon une estimation de la FSPF. La prime d’équipement, ou « prime de blouse », elle, passera bien à 90 euros dès le 1er janvier 2025, soit une augmentation de 5 euros.
Après plusieurs séances de négociations infructueuses, cet accord permet donc d’éviter une année blanche en 2024. Néanmoins, il laisse un goût amer dans la bouche des représentants des salariés. « Cet accord prouve le peu de reconnaissance des employeurs pour les salariés qualifiés de la pharmacie, déplore Christelle Degrelle, préparatrice et représentante du syndicat CFE-CGC. Les employeurs ne rémunèrent pas les nouvelles missions assumées par leurs équipes. Néanmoins, il faut reconnaître que cette hausse du point est un soulagement pour les salariés, une petite bouffée d’oxygène obtenue après un âpre combat. » Secrétaire fédéral Officine du syndicat Force Ouvrière (FO), David Brousseau se satisfait d’avoir été entendu sur certains points. « L’application dès le 1er novembre de cette hausse sur les salaires était une condition indispensable pour nous. Début 2025, nous allons relancer les négociations en vue d’obtenir une nouvelle augmentation pour les membres des équipes officinales », annonce-t-il déjà, n’oubliant pas de mentionner les débats qui auront aussi lieu l’an prochain sur les classifications pour les préparateurs et les adjoints. Également signataire de l’accord, l’UNSA regrette tout de même que ces négociations aient « traîné en longueur », empêchant ainsi les salariés de voir leur rémunération revalorisée « dans un délai raisonnable » en 2024. « Cette négociation n’a pour but que d’augmenter les minimas conventionnels. Nous avons toujours aujourd’hui les six premiers coefficients sous le SMIC », rappelle l’UNSA, qui donne elle aussi rendez-vous avant février 2025 pour de nouvelles négociations.
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