Prévu dans le dernier projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), l'amendement permettant aux cabinets de radiologie de s’approvisionner en produits de contraste directement auprès des laboratoires pharmaceutiques doit entrer en vigueur au plus tard le 1er juillet 2023. D'ici là, l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) appelle les pharmaciens à ne plus faire de stock et à privilégier les achats au cas par cas.
C'est un amendement au PLFSS que personne n'avait vu venir en décembre dernier. Pour limiter les dépenses de produits de contraste facilitant la réalisation des examens, l'exécutif a souhaité permettre aux cabinets de radiologie d'acheter eux-mêmes ces produits, comme le font déjà les dentistes par exemple. Conséquence évidente de cette décision : les radiologues ne les prescriront plus aux patients et ces derniers n'auront donc plus besoin de se rendre en pharmacie pour les obtenir. La mesure doit être effective à partir du 1er juillet. À cette date, les produits de contraste ne seront donc plus remboursés en pharmacie.
D'ici là, les officinaux peuvent toujours être sollicités par les cabinets de radiologie. Pour Pierre-Olivier Variot, il est hors de question que les pharmaciens servent de « bouche-trous ». Le président de l'USPO appelle donc les officinaux « à ne plus effectuer de commandes importantes » pour éviter de se retrouver avec des stocks conséquents après la date du 1er juillet. « Commandez simplement au cas par cas », conseille Pierre-Olivier Variot. Par ailleurs, le président de l'USPO espère toujours que les produits de contraste qui resteront sur les bras des pharmaciens une fois la mesure en vigueur pourront être repris. Une requête qui reste sans réponse pour l'instant.
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