Après des difficultés financières et un redressement judiciaire, la pharmacie Cochet, en plein centre-ville de Pont-Evêque (Isère), a dû fermer le 16 juin malgré l’offre de reprise proposée par une collaboratrice. Le tribunal de commerce lui a préféré l’offre du second pharmacien de la commune. Mais le maire et ses habitants continuent à se battre pour que l’officine rouvre ses portes.
Depuis de nombreuses années, Pont-Evêque comptait deux pharmacies d’officine sur son territoire : l’une, historique, en plein centre-ville, la pharmacie Cochet ; l’autre située dans le centre commercial Carrefour, la pharmacie Sarradin et Barlier, à 500 mètres de là. Mais à la suite de difficultés financières, la pharmacie d’Alexandre Cochet, qui existait pourtant depuis 1967, a été placée en redressement judiciaire avant que le tribunal de commerce de Vienne ne prononce sa liquidation le 8 juin 2023. Elle a finalement dû fermer le vendredi 16 juin, malgré la mobilisation du maire et des habitants. Les 1 500 signatures de la pétition lancée par la ville n’auront pas fait pencher la balance en leur faveur.
Selon « France 3 », une pharmacienne adjointe a proposé une offre de reprise, mais celle-ci a été balayée par le tribunal de commerce de Vienne qui lui a préféré l’offre, plus importante, faite par l’autre pharmacie de la commune qui, en rendant la licence de cette officine à l'ARS, signifie son souhait de la fermer. Persuadés que deux pharmacies peuvent coexister sur leur commune de 5 300 habitants, de nombreux Episcopontains se sont rassemblés vendredi pour s’opposer à la fermeture. La mairie étudie actuellement un possible recours et compte présenter le résultat de la pétition qu’elle a lancée à l’agence régionale de santé (ARS).
Jeudi 15 juin, les députés ont voté un amendement à la proposition de loi Valletoux, exigeant du gouvernement une évaluation nationale sur les fermetures d’officine d’ici à 6 mois, en particulier sur les phénomènes de regroupement et de rachat-fermeture. Une première étape pour mieux connaître la situation et « envisager les mesures à prendre », selon le ministre de la Santé, François Braun.
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