L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a accusé Pékin de manipuler ses chiffres afin de « sous-représenter » l'ampleur de la flambée épidémique. L'organisation surveille également un sous-variant d'Omicron, le XBB.1.5, particulièrement transmissible.
Depuis la fin de sa politique du zéro Covid, la Chine fait face à une augmentation des cas de Covid-19. Toutefois, très peu de décès sont reportés. Et pour cause : le pays a récemment changé sa méthodologie de comptage. Dorénavant, seuls ceux directement décédés d'une insuffisance respiratoire liée au Covid-19 sont comptabilisés.
Le tour de passe-passe n'est pas du goût de l'OMS, qui considère que Pékin sous-estime volontairement la gravité de la situation sanitaire, afin de ne pas inquiéter ses partenaires commerciaux. Ce manque de transparence des autorités chinoises a éveillé la méfiance de nombreux pays de l'Union Européenne et des États-Unis, qui veulent imposer des tests négatifs systématiques aux voyageurs arrivant de Chine.
Les Européens sont aussi encouragés par l'OMS à mener un séquençage des résultats positifs afin d'identifier d'éventuels nouveaux variants. En effet, un d'entre eux, le XBB.1.5, inquiète tout particulièrement l'OMS. Maria Van Kerkhove, qui dirige l'équipe technique de l'OMS sur le Covid, a affirmé qu'il s'agissait du sous-variant « le plus transmissible qui ait été détecté jusqu'à présent ». Selon le chercheur Yunlong Cao, ce serait dû à la grande capacité du sous-variant de se lier au récepteur ACE2 des cellules humaines. SI XBB.1.5 est le sous-variant le plus transmissible (120 % plus que BQ.1, qui était considéré comme le prochain variant majoritaire), rien n'indique pour l'instant qu'il provoque des symptômes plus graves que les autres sous-variants d’Omicron.
Pour l'instant, le sous-variant a été repéré dans 29 pays, notamment en Europe et surtout aux États-Unis, où il représente 40 % des cas de contamination. En France, seulement quinze cas ont été recensés à ce jour.
Avec l'AFP.
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