Pour protester contre le manque de moyens accordé à la médecine libérale, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) appelle à une grève de la permanence des soins à partir du lundi 23 janvier.
Le conflit qui oppose les médecins libéraux au gouvernement n'est pas encore près de s'éteindre. La CSMF, syndicat qui fédère généralistes et spécialistes, n'a pas digéré les déclarations tenues par le président de la République lors de ses vœux à la santé, prononcés le 6 janvier depuis l'hôpital de Corbeil-Essonnes. Pour l'organisation syndicale, Emmanuel Macron a « choisi son camp », l'hôpital en l'occurrence, au détriment des médecins de ville. La CSMF reproche notamment au chef de l'État de n'avoir invité, ce jour-là, « aucun corps intermédiaire ni aucun médecin libéral, (et d'avoir convié) la rapporteuse d’un projet de loi visant à donner un accès direct aux infirmières en pratique avancée (IPA) en dehors de tout exercice coordonné et protocolisé ».
Alors que des médecins ont déjà montré leur courroux en fermant leurs cabinets durant les fêtes de fin d'année, la CSMF appelle désormais les praticiens à ne plus assurer la permanence des soins à compter du lundi 23 janvier. Pour le syndicat, l'objectif est de mettre la pression sur l'exécutif afin qu'il accorde davantage de moyens à la médecine libérale. « Nous ne réussirons pas sans donner de moyens à la médecine libérale, premier acteur dans l’accès aux soins des Français (...) Les moyens n’ont toujours pas été évoqués. Pire, on commence à comprendre entre les lignes qu’ils seront limités. Les médecins libéraux sont en colère », avertit le président de la CSMF, le Dr Franck Devulder.
Le syndicat invite le président de la République à « entendre » les revendications des médecins. « Nous saurons ne pas vous décevoir et répondre, comme nous l’avons toujours fait, aux besoins de soins des Français. Mais pour cela nous avons besoin de moyens qui vont bien au-delà d’un ONDAM de ville qui se situe plus de 3,5 % sous le niveau de l’inflation, une première en 25 ans », estime le Dr Devulder. « Si rien ne bouge », la CSMF n'exclut pas la possibilité de durcir encore davantage le mouvement dans les semaines à venir.
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