Invitée du Grand Jury sur RTL, le 17 mars, la ministre de la Santé s’est déclarée favorable à la vente à l’unité pour les antibiotiques et tout autre traitement de courte durée, tout en soulignant les difficultés techniques qu'elle représentait pour les pharmaciens.
La vente à l’unité des médicaments, l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron, est revenue sur les devants de la scène hier, lors du Grand Jury RTL/Le Figaro, LCI. Invitée de cette émission, Agnès Buzyn, a réaffirmé l'intérêt de la vente à l’unité « pour les médicaments de prescription courte, comme les antibiotiques ».
« Cela évite qu’on accumule des antibiotiques dans les placards et qu’on les jette parfois dans l’environnement », a argumenté la ministre. En revanche, elle a déclaré que la vente à l’unité ne se justifiait pas « pour les traitements à vie, contre l’hypertension artérielle par exemple ». « Franchement, il n'y a aucun intérêt à aller récupérer 300 comprimés… », a déclaré Agnès Buzyn, interrogée sur ce sujet, dans le cadre de la « Question en plus », par Adrien Quatennens, député du Nord (La France insoumise).
Rappelant que le gouvernement travaillait sur cette question et qu’une expérimentation avait eu lieu en Bretagne, la ministre a toutefois reconnu que la vente à l’unité se heurtait à des difficultés pour les pharmaciens d’officine. « Cela nécessite des équipements particuliers car, sinon, on oblige le pharmacien à tout réécrire sur les piluliers », a exposé Agnès Buzyn, réfutant catégoriquement toute autre raison. Au député qui insinuait une pression des lobbies pharmaceutiques pour expliquer l’inaction du gouvernement, Agnès Buzyn a balayé avec lassitude, sinon exaspération : « J’en ai assez de ce discours, cela n’a rien à voir avec l’industrie pharmaceutique et le lobby, ni avec les moyens de l’Agence du médicament. C’est tout simplement un problème technique. »
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