Alors que des associations et des élus jugent « insuffisante » l'action du gouvernement pour lutter contre l'épidémie de variole du singe, le ministre de la Santé s'est exprimé sur le sujet lors d'une visite dans un centre de vaccination.
Ce 3 août, François Braun était en déplacement à l'institut Alfred Fournier à Paris, l'un des 139 centres de vaccination contre la variole du singe déployés sur le territoire. Le ministre de la Santé a souhaité répondre aux critiques qui émergent concernant la supposée lenteur de la mise en place de la campagne, le manque de créneaux disponibles pour les patients et le flou sur le nombre réel de doses en stock. François Braun l'assure, la France a « de quoi vacciner la population cible, à savoir 250 000 personnes ». À ce jour, « 16 600 premières injections de vaccin antivariolique ont été réalisées et 42 000 doses ont été débloquées », a-t-il rappelé. De plus, le gouvernement est « en capacité d'augmenter les vaccinations en fonction des besoins », assure-t-il.
Lors de cette visite sur le terrain, François Braun a tout de même eu l'occasion de s'entretenir avec des patients qui ont rencontré pas mal d'obstacles avant de se faire vacciner. « Ce n'est pas facile de trouver un rendez-vous, j'ai fait le tour des hôpitaux avant de trouver un créneau. J'étais paniqué car j'étais cas contact d'une personne qui pense l'avoir, et cela fait deux jours que je cherchais un rendez-vous », lui a ainsi expliqué un homme d'une quarantaine d'années. Alors que l'institut Alfred Fournier a vacciné 600 personnes jusqu'à présent, une médecin du centre a également fait part au ministre de difficultés en matière de logistique. Selon cette professionnelle, les créneaux sont ainsi remplis grâce « au bouche-à-oreille » et à la demande du public cible, « très sensibilisé ».
Comme partout ailleurs, le centre est aussi confronté au manque de personnel. Pour François Braun, « trouver des bras » est d'ailleurs l'une des clés pour accélérer la campagne de vaccination contre la variole du singe. Alors qu'un arrêté publié le 27 juillet autorise les étudiants en médecine et en soins infirmiers, ainsi que les retraités de ces deux professions, à administrer le vaccin antivariolique dans les centres dédiés, la médecine de ville et les pharmaciens sont, rappelons-le, exclus du dispositif à ce jour. En cause, selon le ministère, les contraintes très strictes en matière de conservation de ce vaccin vivant atténué.
Selon le dernier bilan de Santé Publique France, 2 239 cas de variole du singe ont été recensés à la date du 2 août, dont une majorité de cas (1 375) signalés en Île-de-France. Parmi eux, 45 patients ont dû être hospitalisés.
Avec l'AFP
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