Plus contagieux mais moins agressif que d'autres variants apparus ces derniers mois, Omicron présente « tous les éléments d'une dernière vague épidémique » estime le Pr Bruno Lina, membre du Conseil scientifique.
Depuis qu'il a été découvert en Afrique australe, le variant Omicron s'est propagé à une vitesse inédite, entraînant des records de cas positifs dans de nombreux pays, dont la France. Si sa contagiosité très élevée a pu susciter de vives inquiétudes, ses caractéristiques pourraient nous rapprocher de la fin de pandémie, analysent plusieurs scientifiques, même si la prudence est encore de mise. Omicron « présente des différences extrêmement importantes » par rapport aux variants précédents, a rappelé le Pr Bruno Lina sur « LCI ». « Il perd en dangerosité et a un mode de transmission différent, avec des microgouttelettes plus importantes. Il a tendance à donner plus facilement des infections des voies aériennes supérieures (ORL) et moins fréquemment des voies pulmonaires. Les virus qui suivront Omicron seront des descendants, et deviendront saisonniers », prédit le virologue. Selon lui, cette vague présente tous les éléments qui font penser que c'est la dernière. « J'espère que nous entrons dans une logique de circulation saisonnière du virus et qu'Omicron a permis cette bascule », ajoute-t-il. Une position notamment partagée par le Pr Alain Fischer. Pour le président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, si Omicron « résiste plus à la réponse immunitaire, il est un peu plus transmissible et moins agressif » et pourrait nous conduire vers « un virus plus banal ».
Une étude sud-africaine publiée dans le « JAMA » a également établi que le variant Omicron entraînait moins de complications sévères que ses prédécesseurs. « Des caractéristiques différentes ont été observées au début de la quatrième vague chez les patients hospitalisés pour Covid par rapport aux vagues précédentes en Afrique du Sud, avec des patients plus jeunes, ayant moins de comorbidités, moins d'hospitalisations et de diagnostics respiratoires, ainsi qu'une diminution de la gravité et de la mortalité », ont synthétisé les auteurs de ces travaux. Prudents, ces derniers estiment néanmoins que « des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si les différences entre les vagues sont affectées par une immunité acquise ou naturelle préexistante ou si Omicron peut être moins pathogène que les variants précédents ». Selon d'autres données, présentées cette fois par l'agence de santé britannique, le risque d'admission à l'hôpital est trois fois inférieur avec Omicron qu'avec le variant Delta.
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