Le passage de trois à onze vaccins pédiatriques obligatoires a pris effet au 1er janvier dernier pour tous les enfants nés à partir de cette date. La ministre de la Santé a précisé ce matin qu'un délai de trois mois était accordé aux parents pour qu'ils se mettent en conformité avec le nouveau calendrier vaccinal.
« Les premiers vaccins commencent à deux mois et évidemment on laisse le temps de les faire », a expliqué la ministre de la Santé Agnès Buzyn ce matin sur RTL. Alors que le décret de cette réforme a été signé par la ministre mardi pour une parution imminente au « Journal officiel », Agnès Buzyn rappelle que « le calendrier vaccinal n'a pas changé, c'est le même que celui de l'année dernière, sauf que les vaccins jusque-là recommandés vont devenir obligatoires ». Aucune sanction n'est envisagée pour les récalcitrants mais la fréquentation des crèches, écoles et autres collectivités ne sera possible que pour les enfants à jour de leurs vaccins. Néanmoins, le gouvernement prévoit un délai de trois mois pour que les parents se mettent en conformité. « Je veux rassurer les parents, s'ils ne sont pas à jour on permettra des inscriptions temporaires (...) s'ils inscrivent leur enfant en juin et qu'ils ne sont pas totalement à jour des vaccins qui doivent être faits avant le 6e mois, on leur laissera trois mois supplémentaires pour se mettre à jour. En revanche, si au mois de septembre l'enfant n'est pas à jour de ses vaccins, l'inscription tombera. »
Agnès Buzyn a également évoqué les doutes des Français sur la vaccination et sa conviction que l'obligation vaccinale va les rassurer. « Pour le DTPolio qui est obligatoire depuis des dizaines d'années ou le BCG lorsqu'il était obligatoire, leur acceptation dans la population française était excellente (...) ça va être pareil avec les nouveaux vaccins », affirme-t-elle, rappelant par ailleurs que « huit enfants sur dix les ont déjà et ils ne souffrent pas d'effet secondaire notable ». Cancérologue de renom, la ministre a avoué son trouble face à la remise en cause aujourd'hui de faits scientifiques au profit d'opinions ou de sentiments (lire également notre article « abonné »). « Pour les vaccins, c'est particulièrement troublant parce que nous sommes le pays de Pasteur (...) C'est un débat de pays riche, dans n'importe quel pays moins développé dans le monde (...) les gens espèrent avoir accès aux vaccins. C'est un peu un débat d'enfant gâté. »
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