Le ministre de la Santé a indiqué que la vaccination contre le Covid-19 serait élargie « à partir de samedi » à tous les Français majeurs « fragiles », soit 4 millions de personnes.
L'ouverture de la vaccination aux personnes obèses de plus de 18 ans avait déjà été annoncée par Emmanuel Macron lors de son interview accordée à la presse régionale. Ce matin, Olivier Véran a indiqué que les Français qui « présentent des comorbidités comme de l'hypertension, du diabète, de l'insuffisance rénale ou cardiaque », seraient eux aussi éligibles à la vaccination dès ce week-end. Jusqu'à présent, les adultes de moins de 50 ans ne pouvaient être vaccinés contre le Covid que s'ils présentaient un « très haut risque de forme grave de Covid-19 », comme les personnes atteintes de cancer sous traitement.
Alors que des centres de vaccination bénéficiant de créneaux disponibles ont parfois pris quelques libertés avec les règles de priorisation ces derniers temps, pas question d'élargir encore davantage la vaccination dans les prochains jours a précisé Olivier Véran. « Ce que je veux, c'est qu'une personne de 75 ans qui n'a pas encore trouvé son rendez-vous puisse se faire vacciner, y compris (en dehors) de sa commune, avant son petit-fils de 20 ans. » La vaccination sera en revanche ouverte à tous les Français de plus de 18 ans « à partir du 15 juin », a annoncé le président de la République aujourd’hui sur Twitter.
À noter qu'il n'y a plus de restrictions liées à l'âge pour être vacciné en Guyane, en Guadeloupe, à la Martinique et à Saint-Martin (à partir de 18 ans) et à Mayotte (dès 16 ans).
Olivier Véran a enfin évoqué une dernière idée soumise à la Haute Autorité de santé (HAS) : étudier la possibilité de permettre à tous les volontaires, quel que soit leur âge, de bénéficier du vaccin AstraZeneca en signant une décharge, un procédé déjà en vigueur dans certaines régions allemandes. « Pour l'instant, les premiers échos que j'ai ne sont pas forcément très emballés par cette idée, mais à la rigueur, peut-être qu'on pourra trancher dans ce sens-là et donner la liberté de choix aux Français en leur apportant une information claire, loyale, appropriée », a expliqué le ministre. Cette piste plaît en revanche déjà à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) : « Il serait dommage de priver la population de ces vaccins alors que les effets indésirables sont rares », souligne Philippe Besset, président de la FSPF.
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