DEPUIS le 27 février 2015, les vaccins sont inscrits durant 21 ans dans le dossier pharmaceutique (DP), et les produits biologiques pendant 3 ans, alors que les autres médicaments ne sont inscrits que 4 mois. Les systèmes informatiques devraient intégrer ces nouvelles règles dès le mois de juin 2015. Mais, on redoute aujourd’hui quelques effets pervers de ces extensions de durées. « Les produits biologiques et les vaccins délivrés depuis plus de 4 mois apparaîtront alors en dernier sur le listing des médicaments du DP. Or Il serait préférable qu’ils apparaissent en premier, pour plus de lisibilité », explique Isabelle Adenot, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), qui encourage les SSII à modifier en ce sens leur logiciel.
Un rappel des rappels.
Par ailleurs, il faudrait que les données de vaccination puissent être exploitées par le logiciel pharmaceutique, afin que ce dernier affiche automatiquement une alerte si un rappel de vaccination doit être réalisé. En pratique, tant que la personne n’est pas à jour de ses vaccinations, ce rappel s’afficherait sur les ordinateurs de toute pharmacie qui entrerait la carte vitale de ce patient. La mesure devrait nettement améliorer le taux de couverture vaccinale en France. « Aujourd’hui, l’Ordre a fait le nécessaire au niveau informatique pour que cette option soit possible. Et nous sommes en discussion avec les SSII afin que le système soit aussi opérationnel de leur côté », évoque Isabelle Adenot.
Tout un portail.
Par ailleurs, depuis sa création, le DP s’est enrichi de services complémentaires. Ainsi on parle désormais de « portail DP », qui regroupe le DP, le « DP-Alertes », le « DP-Rappels », le « DP-Ruptures » et le « DP-Suivi sanitaire ». De plus, l’Ordre se prépare à lancer un nouveau service : le « DP-Contrefaçons », pour avertir le pharmacien lorsqu’un médicament qu’il délivre pourrait être une contrefaçon. Le « DP-Alertes » permet à l’Ordre de diffuser en quelques minutes une alerte sanitaire (du ministère de la Santé, de la direction générale de la Santé, etc.) à toutes les pharmacies françaises. Le « DP-rappels », facturé aux laboratoires, avertit en temps réel les pharmaciens des rappels et retraits de lots de médicaments. « Avec ces deux services, nous sommes en mesure de prévenir 100 % des pharmaciens d’officine en un temps record, et de nous assurer qu’ils ont bien lu le message », avance Isabelle Adenot. Quant au « DP rupture », il permet aux laboratoires de signaler aux pharmaciens une rupture d’un médicament, et aux pharmaciens d’informer le laboratoire qu’un de ses médicaments est en rupture d’approvisionnement (au bout de 72 heures). À ce jour, plus de 200 pharmaciens et 67 laboratoires ont expérimenté ce système qui est en cours de généralisation. Enfin, le « DP-Suivi sanitaire » permet au ministre de la Santé, à l’ANSM et à l’InVS d’accéder sur demande, pour des raisons de santé publique, aux données anonymes du DP.
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