Une jeune fille a succombé le 27 juin à l’hôpital Nord de Marseille (AP-HM) des suites d’une rougeole aiguë pour laquelle elle était suivie depuis le début du mois. Cette adolescente de 16 ans n’était pas vaccinée.
L’information a été révélée, mercredi, par Agnès Buzyn, ministre de la Santé. Une jeune fille de 16 ans, hospitalisée depuis le début juin au service de réanimation DRIS (détresse respiratoire infections sévères) de l’hôpital Nord de Marseille (AP-HM) pour une détresse respiratoire intense, est décédée trois semaines plus tard.
Dès le 13 juin, une analyse par PCR avait révélé qu’il s’agissait d’une rougeole. L' état de santé de la jeune fille s’est ensuite rapidement dégradé pour aboutir à son décès le 27 juin. Elle ne souffrait pas d’autre complication que celle due à la rougeole. L’hôpital précise que cette adolescente n'était pas vaccinée contre la rougeole. Dans son entourage qui reste surveillé, aucun cas n'est apparu depuis le décès.
Ce drame intervient alors que la polémique sur les vaccins ne cesse d'enfler en France. La ministre de la Santé est constamment prise à partie par les militants anti-vaccins depuis qu’elle a annoncé, début juillet, une extension de l’obligation vaccinale à onze valences, pour les enfants, à partir de 2018. Elle a par ailleurs dû démentir la dangerosité des adjuvants dans les vaccins.
Le gouvernement français n’est cependant pas le seul pays à réagir face à la recrudescence des maladies contagieuses. La résurgence de la rougeole qui a causé la mort de 35 personnes au cours des douze derniers mois en Europe, a incité l’Italie, puis plus récemment la Roumanie, à rendre obligatoire la vaccination contre la rougeole. Un projet de loi a été examiné hier à Bucarest. Dans ce pays où 8 200 cas ont été recensés en près d'un an, dont 32 mortels, le taux de couverture vaccinal est de 80 % pour la première dose et de 50 % pour la seconde. Or l'OMS recommande un taux de couverture vaccinale de 95 % pour protéger une population.
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