La pollution atmosphérique est devenue le quatrième facteur de mort prématurée dans le monde. Elle serait ainsi responsable de 10 % des décès de la planète.
En 2013, la pollution de l'air ambiant a tué 2,9 millions de personnes, selon un récent rapport de la Banque mondiale. Ce chiffre est quasiment multiplié par deux (5,5 millions) si l'on y ajoute les effets de la pollution au sein des habitations, liée en particulier à l'utilisation de combustibles solides pour se chauffer et cuisiner. Au total, les maladies causées par la pollution atmosphérique (maladies cardiovasculaires, cancers des poumons, infections respiratoires…) sont responsables d'un décès sur dix dans le monde. C'est six fois plus que le paludisme, considéré comme l'un des plus « grand tueur » de la planète, auquel Bill Gates entend s'attaquer.
L'Asie de l'Est compte 2,2 millions de décès dus à la pollution extérieure (air ambiant) comme intérieure (pollution du foyer), suivie par l'Asie du Sud (1,8 million), puis l'Afrique subsaharienne (605 000). En Europe et en Asie centrale, un demi-million de personnes meurent à cause de la pollution, et 100 000 aux États-Unis. Pour ce qui est de la France, une récente étude menée par Santé Publique France et publiée en juin avait établi que la pollution de l'air y était responsable de 48 000 décès par an, dont les deux tiers étaient évitables.
« La pollution atmosphérique a pour conséquences de menacer le bien-être des populations, de porter atteinte au capital naturel et matériel et de limiter la croissance économique », affirme Laura Tuck, vice-présidente de la Banque mondiale pour le développement durable. Selon la Banque mondiale, les pertes de revenus du travail imputables à ces décès se sont élevées à près de 225 milliards de dollars en 2013. Plus largement, cette pollution entraîne des pertes en termes de bien-être représentant 5 110 milliards de dollars. En Asie de l'Est (Chine) et du Sud (Inde), ces pertes de bien-être pèsent l'équivalent de 7,5 % du Produit intérieur brut (PIB) de ces régions, estime l'institution.
Avec l'AFP.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires