Les syndicats de la profession et l’assurance-maladie ont signé ce matin l’avenant 18 à la convention pharmaceutique. Un texte qui fixe les conditions de la réalisation des tests rapides de diagnostic de l’angine (TROD angine) à l’officine et de la rémunération du pharmacien.
Un nouveau virage a été pris par la profession ce matin. Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et Nicolas Revel, directeur général de l’assurance-maladie ont signé l’avenant 18 portant sur la réalisation des tests rapides de diagnostic (TROD) de l’angine à l’officine, dès le 1er janvier 2020. Un texte qui, rappelle Gilles Bonnefond, confirme le pharmacien dans son rôle de professionnel de santé et fait de l'officine un lieu d'orientation. Pour Philippe Besset, ce nouvel acte pharmaceutique « objective l’autodiagnostic du patient dans un circuit décidé par lui et s'inscrit dans une coordination avec le médecin traitant ».
L’objectif est en effet d’intensifier la coopération entre médecins et pharmaciens dans la lutte contre l'antibiorésistance. Une mission de santé publique qu’a tenu à réaffirmer Nicolas Revel. Jusqu’à 4,9 millions de TROD angine pourraient être ainsi réalisés chaque année en France, alors qu'en 2018 2,5 millions de tests ont été livrés par l'assurance-maladie aux cabinets médicaux. Par ailleurs, le directeur général de l’assurance-maladie a déclaré qu’il s’agit d’un pari sur la place du pharmacien dans le parcours de soins et d’une confiance dans le réseau officinal pour prendre en charge un certain nombre de missions.
Les partenaires se reverront en 2021 pour étudier, sur la base des résultats obtenus en 2020, une révision éventuelle des tarifs accordés aux pharmaciens. Dans un premier temps, chaque TROD sera rémunéré 6 euros HT, qu’il soit prescrit par le médecin ou par le pharmacien. Une exception toutefois : dans le cas d’un test prescrit par le médecin se révélant négatif, le pharmacien percevra 7 euros HT, un tarif correspondant à son travail de pédagogie auprès du patient (des majorations sont prévues pour les territoires ultramarins).
À noter qu’aucune TVA ne sera perçue sur l’acte. Quant au tarif du test, il a été fixé à 1 euro maximum. Une liste devrait être publiée prochainement par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui évalue actuellement les produits selon leur conformité, leur sensibilité mais aussi leurs caractéristiques pratiques. Les pharmaciens et leurs groupements seront invités bien évidemment à ne recenser que ces produits. Si la formation obligatoire ne figure pas à l’avenant, les titulaires et leurs adjoints sont incités à se former aux gestes.
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