Un arrêté paru au « Journal officiel » du 27 décembre 2018 permet le remboursement du dépistage de la trisomie 21 par prise de sang chez la femme enceinte.
Le dépistage de la trisomie 21 dans l'ADN du fœtus après une simple prise de sang chez la femme enceinte, nouvelle technique qui vise à diminuer le nombre d'amniocentèses, sera désormais remboursé par l'assurance-maladie. Efficace à plus de 99 %, ce test permet d'analyser l'ADN du bébé à partir d'une prise de sang chez la mère, via les cellules du fœtus qui y sont présentes.
Appelée « dépistage prénatal non invasif » (DPNI), cette pratique est officiellement recommandée par la Haute Autorité de santé (HAS) depuis mai 2017. Mais on attendait encore la publication des arrêtés permettant son remboursement.
Dans les faits, ce test est déjà proposé gratuitement dans les hôpitaux publics de France, grâce à un protocole spécial dédié aux traitements innovants pas encore remboursés.
Un premier arrêté, publié le 20 décembre 2018, introduisait officiellement cet acte dans le dispositif de dépistage proposé aux femmes enceintes. Jusqu'à présent, le diagnostic prénatal de la trisomie 21 avait lieu en deux temps. D'abord, au premier trimestre de grossesse, on réalise une échographie combinée à une prise de sang pour repérer certains marqueurs de la trisomie. Cela concerne toutes les femmes enceintes. Le résultat de ces premiers examens est exprimé en probabilité de risques. Si le risque estimé est supérieur à 1/250, on passe à une deuxième étape : le caryotype via une amniocentèse.
Désormais, le test ADN s'intercale entre ces deux étapes : il va être proposé à toutes les femmes enceintes dont le niveau de risque est compris entre 1/1 000 et 1/51 à l'issue des premiers examens. Si le test ADN est négatif, l'amniocentèse peut être évitée. Elle reste toutefois indispensable en cas de résultat positif. Pour un niveau de risque supérieur à 1/50, une amniocentèse est recommandée d'emblée.
Le dépistage de la trisomie 21 dans l'ADN du fœtus après prise de sang chez la mère coûte environ 390 euros.
Avec l'AFP.
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