Un homme a été interpellé par la police, à Montpellier, pour participation à un important trafic de médicaments. Les commanditaires recrutent et payent des volontaires sur Snapchat pour se faire remettre en pharmacie des médicaments avec de fausses ordonnances.
L'homme a été déféré en comparution immédiate au parquet de Montpellier pour escroquerie, faux et usage de faux. Lors de sa garde à vue, le suspect, âgé de 34 ans, a confié avoir été approché via Snapchat en janvier dernier. Son rôle : se procurer des médicaments à l’aide d’une fausse ordonnance de l’Institut Curie à Paris qui lui avait été préalablement envoyée. 300 euros lui avaient été promis en échange de ce travail.
Le faux patient est passé par plusieurs officines, sans succès au début, confronté à la méfiance des pharmaciens sensibilisés, l'un d'entre eux appelant même l’Institut Curie pour vérification. Le suspect aurait finalement réussi, à la troisième tentative, à se faire remettre des médicaments contre l'hépatite, d'une valeur de plus de 12 000 euros, qu'il a ensuite remis contre règlement à un recruteur, à la gare Saint-Roch de Montpellier.
L'homme, qui avait décliné sa véritable identité, a été très facilement localisé et interpellé par les forces de police. L’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) enquête sur cette organisation depuis 2019. Une quinzaine d'autres personnes ont été interpellées en France. Les médicaments récupérés par les membres de ce réseau sont ensuite revendus en Égypte. La caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM) estime le préjudice à plusieurs centaines de milliers d’euros.
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