La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES, ministère de la Santé) a publié son baromètre d’opinion sur les Français et la santé pour l’année 2023. Pour enrayer le déficit de la branche maladie de la Sécurité sociale, les Français estiment qu’il faudrait davantage taxer l’industrie pharmaceutique. Ils préconisent également la délégation de tâches aux infirmiers et aux pharmaciens.
Cette consultation, menée fin 2023 auprès d’un panel de 4 000 personnes, a notamment cherché à savoir quelles mesures les Français souhaiteraient voir appliquer pour limiter le déficit de la branche maladie de la Sécurité sociale si celui-ci devenait trop important. Une option arrive en tête : taxer davantage les fabricants de médicaments, une piste validée par 85 % des sondés. En deuxième position, on retrouve la possibilité donnée aux infirmiers et aux pharmaciens d’effectuer certaines tâches à la place des médecins, avec, cité comme exemple, le renouvellement d’ordonnances. 77 % des Français y seraient favorables, un chiffre en progression de 13 % par rapport à 2015. Enfin, les personnes interrogées se disent plutôt favorables, mais dans une moindre mesure, à l’idée de limiter les tarifs des professionnels de santé (73 %) et à modifier les habitudes des médecins pour qu’ils prescrivent moins de médicaments et d’examens (63 %).
À l’inverse, d’autres solutions potentiellement applicables pour contrer le déficit de la Sécu recueillent beaucoup moins l’adhésion des Français. Ils ne sont ainsi que 16 % à voir d’un bon œil une éventuelle réduction de la prise en charge des longues maladies par la Sécurité sociale ou une augmentation des cotisations. Près d’un tiers du panel seulement se déclare également favorable à une limitation du remboursement de la Sécurité sociale pour certaines prestations.
Le baromètre d’opinion de la DREES nous apprend par ailleurs qu’une personne sur cinq n’a pas consulté de médecin en 2023. Sans surprise, plus les enquêtés sont jeunes, moins ils consultent un médecin. Une personne interrogée sur dix affirme enfin avoir eu recours à la téléconsultation avec un médecin au cours de l’année.
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