Le chantier de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) des pharmaciens est ouvert. Une première réunion s’est déroulée hier entre les syndicats d’officinaux et le directeur général de l’assurance-maladie, Nicolas Revel. Si, à l’origine, il s’agissait d’établir de nouvelles modalités de calcul pour la ROSP liée à la substitution générique, le champ des négociations s’avère plus large. Les discussions porteront également sur les ROSP « asthme » et « AVK ». Ce sera d’ailleurs l’objet d’un prochain rendez-vous fixé au 19 novembre.
Selon Philippe Besset, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’assurance-maladie n’aurait pas l’intention de revoir à la baisse les enveloppes des ROSP. Même s’il estime qu’aujourd’hui « rien ne semble rédhibitoire à une signature », son syndicat a tout de même demandé des précisions sur l’impact, officine par officine, des nouveaux modes de calcul envisagés.
Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) confirme que la ROSP générique ne devrait pas être revue à la baisse, mais à condition que le taux de substitution augmente. « Aujourd’hui, les positions des uns et des autres ne me paraissent pas incompatibles, observe-t-il. Mais faut que chacun y mette du sien. Aujourd’hui, les ambitions de l’assurance-maladie sont trop fortes. Mais en étalant sur trois ans, cela peut être jouable. »
L’assurance-maladie souhaite également qu’une ROSP particulière soit allouée à la transmission du numéro RPPS des praticiens hospitaliers. Pour les syndicats, il faudrait qu’en contrepartie les pharmaciens puissent disposer du fichier des prescripteurs, mis à jour, et bien sûr, d’une rémunération. Selon Philippe Besset, l’assurance-maladie n’y serait pas opposée.
Même s’il existe quelques nuances dans les positions des uns et des autres, tous insistent sur l’unité syndicale qui marque ces discussions alors même que les élections aux URPS approchent. « Les confrères doivent se rendre compte que les syndicats sont capables de mettre en sourdine leurs projets de campagne pour travailler ensemble sur un sujet qui est important pour l’officine, fait remarquer Philippe Besset. Toutes les professions ne sont pas capables de le faire. »
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