Très heureuses d'avoir été vaccinées, des personnes se prennent en photo avec leur certificat et la publient ensuite sur les réseaux sociaux. Des clichés sur lesquels on voit parfois distinctement le QR Code, ce qui n'est pas sans risque si des individus mal intentionnés s'en emparent.
Comme l'a encore rappelé ce matin sur « RTL » Mathieu Audibert, du pôle national de lutte contre les cyber-menaces, « n'importe quelle personne qui voit ces QR codes peut les accaparer, les dupliquer et même en faire commerce ». Si de nombreux internautes postent leur selfie de vaccination en privé, d'autres le diffusent en public sur les réseaux sociaux. Dans ce cas, le QR Code, le Datamatrix et donc toutes les informations confidentielles indiquées sur le certificat de vaccination (nom, prénom, date de naissance, date de l'injection, nom du vaccin…), sont potentiellement accessibles à tout le monde. Si une solution (2D-Doc) a été mise en place par l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) pour prévenir le risque de fraude en sécurisant les données et documents échangés entre l'usager et l'administration, le risque d'être victime d'une usurpation d'identité existe néanmoins, même s'il est limité.
Un individu averti peut en effet exploiter ensuite ces données pour usurper l'identité de l'internaute imprudent et les utiliser à des fins personnelles. « Des gens qui ne sont pas vaccinés pourraient s'en servir pour entrer dans une salle de concert, donne comme exemple Mathieu Audibert. Avec le risque qu'ils soient porteurs du Covid et le diffuse », ajoute-t-il. Des fraudeurs qui encourent, eux, une peine d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende, selon les sanctions prévues par la loi en cas d'usurpation d'identité.
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