Les demandes de procréation médicalement assistée (PMA) ont fortement augmenté en France depuis deux ans et l'adoption de la loi de bioéthique, selon les derniers chiffres donnés par le ministère chargé de l'Organisation territoriale et des Professions de santé
Le nombre de demandes venant de couples homme/femme pour une première consultation en vue d’une assistance médicale à la procréation avec don de spermatozoïdes était resté stable entre 2019 et 2021. Depuis l'adoption de la loi de bioéthique, qui a élargi ce droit au couple de femmes et aux femmes célibataires, les demandes ont très fortement augmenté. Ce sont justement les couples de femmes et les femmes célibataires qui plébiscitent le plus souvent ce droit. Le nombre de demandes chez ces dernières est en effet devenu 7,5 fois supérieur à celui des couples homme/femme. « Ainsi, à la fin de l’année 2022, 15 000 demandes de première consultation ont concerné les couples de femmes et les femmes célibataires », note le ministère. Ce dernier se satifait en outre que le délai d’accès aux parcours de PMA ait été « relativement contenu », malgré le nombre élevé de demandes. Afin de réduire ces délais et d’améliorer les conditions d’accès à ces parcours, « les nouveaux centres pourront désormais pratiquer l’activité d’autoconservation ovocytaire afin de libérer du temps pour les parcours de PMA et de ne pas concentrer la tension sur les demandes en Ile-de-France par exemple », informe toutefois le ministère.
Autre annonce importante des autorités sur ce sujet, « à partir du 31 mars 2025, seuls les gamètes issus d’un don postérieur au 1er septembre 2022 , date à partir de laquelle s’applique le nouveau régime du consentement du donneur sur la communication de son identité à l’enfant né du don, pourront être utilisées », ceci afin de respecter les dispositions prévues par la loi de bioéthique en matière de droits pour les enfants concernant l’accès aux origines. Depuis le 1er septembre 2022, les donneurs doivent nécessairement consentir à la divulgation future de leur identité aux enfants qui naîtront de ce don si ceux-ci la demandent une fois qu'ils seront adultes. À ce jour, cet aspect de la loi n'a pas encore eu d'effet concret sur les PMA car les équipes spécialisées recourent toujours à des dons réalisés avant le changement de législation.
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