L’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) veut prendre part au débat soulevé par la refonte du système de santé voulu par le président de la République.
L’UNPS, présidée depuis le 12 juillet par Jocelyne Wittevrongel, vice-présidente de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), est sans aucun doute l’un des interlocuteurs les plus légitimes à se prononcer en matière d’interprofessionnalité.
Deux jours après la présentation du Plan santé par Emmanuel Macron, l'organisation, qui représente 22 syndicats professionnels et 400 000 professionnels de santé, souhaite faire entendre sa voix. « Nous serons proactifs pour accompagner la stratégie de transformation du système de santé avant qu’on ne nous l’impose. Nous avons demandé à être reçus par la ministre de la Santé Agnès Buzyn », prévient Jocelyne Wittevrongel, précisant que cette volonté concerne tant les évolutions des métiers que des études de santé.
Concernant plus précisément l’annonce faite par le président de la République de la création de 1 000 communautés professionnelles de territoire de santé (CPTS) et de 2 000 autres structures de coordination, à l’horizon 2022, l’UNPS se montre circonstanciée. « Il est évident que les CPTS vont se mettre en place et quadriller l’Hexagone. Cependant, nous sommes 400 000 et nous ne pourrons pas avancer dans la coordination s’il n’existe que des structures rigides. Nous sommes favorables à des organisations encore plus souples que les CPTS. Il n’est pas question de pénaliser les professionnels de santé qui n’auraient pas choisi d’emblée l’exercice coordonné », expose la présidente de l’UNPS.
L'organisation souligne par ailleurs la nécessité d'accompagner ces évolutions de moyens afin que l’offre de soins libérale puisse se coordonner et se rendre visible sur son territoire. Les professionnels de santé doivent ainsi être dotés d’un outil interopérable - application mobile et logiciel PC - leur permettant de communiquer en temps réel et de manière informelle, autour du patient, « pour améliorer la qualité des soins et économiser les gestes inutiles ». Cette solution informatique figurera entre autres points à l’ordre du jour de la prochaine (et dernière ?) séance de négociations de l’accord-cadre interprofessionnel (ACIP) avec l’assurance-maladie, le 26 septembre prochain.
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