L'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INCA) propose depuis le 5 juin un nouvel outil de visualisation des données de signalement de piqûres de tiques issues du programme de recherche participative CiTIQUE.
Le site « CiTIQUE-TRACKER » synthétise les données collectées depuis 2017 par l'INRAE sur la base des signalements faits par des citoyens concernant des piqûres de tiques sur des humains ou des animaux. « Il est ouvert à tous ceux qui souhaitent l’utiliser (grand public, chercheurs, agences régionales de santé, collectivités, associations, etc.) », précise l'INRAE. L'objectif de ce nouvel outil est précisément de « mieux comprendre l’écologie des tiques et des agents pathogènes qu’elles peuvent transmettre à travers leur piqûre, et d’améliorer la prévention », ajoute l'institut.
On apprend ainsi que plus de 72 000 signalements de piqûres de tiques ont été enregistrés depuis 2017 (dont plus de 61 000 sur des humains). En 2022, ce sont plus de 11 000 piqûres qui ont été notifiées, humains et animaux confondus. C'est en forêt que la plus grande part des piqûres a été observée (46 % des cas), mais les lieux familiers, en particulier les jardins, concentrent tout de même 31 % des signalements. Le site propose également des statistiques région par région. Le Grand Est (plus de 11 500 signalements entre 2017 et 2023) et l'Auvergne-Rhône-Alpes (près de 9 000 cas durant la même période) sont les deux régions les plus touchées. C'est en mai, en juin, et en juillet que les piqûres de tiques sont les plus fréquentes. L'INRAE souligne par ailleurs que « de nombreuses piqûres sont déclarées lors d’activités scolaires ». Comme le montrent les statistiques, « une surreprésentation des enfants de moins de 10 ans » est notée. Un constat qui doit inciter « à communiquer encore plus largement sur le risque auprès des parents, pour qu’ils prennent bien soin de vérifier que leur enfant n’a pas été piqué après une sortie dans des lieux à risque. En effet plus une tique est enlevée tôt, moins il y a de risque qu’elle transmette un agent infectieux si elle était infectée », rappelle l'INRAE.
Toujours selon l'INRAE, le pourcentage de tiques infectées en France varie de 0 à 20 %, avec des écarts notables selon les régions et les saisons. La borréliose de Lyme est bien entendu la maladie transmise par une tique la plus répandue à ce jour. Selon les chiffres de Santé publique France, « l’estimation du nombre de cas de borréliose de Lyme diagnostiqués en médecine générale a fluctué entre 25 000 et 68 530 cas par an entre 2009 et 2021 ».
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