Bonne nouvelle pour la profession. Selon une étude de la Drees, le nombre de pharmaciens devrait passer de 73 000 aujourd'hui à 79 000 en 2040, soit une augmentation de 8 %.
Les courbes s’inversent. Jusqu’à présent, la population française croissait plus rapidement que les effectifs des pharmaciens, toutes spécialités confondues, en stagnation depuis plusieurs années. Le numerus clausus est la principale cause du vieillissement de la profession.
Cependant, comme l’analyse une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) en date du 21 mars 2019, le relèvement du numerus clausus depuis 2003 commence à porter ses fruits : aujourd'hui, un pharmacien sur cinq a moins de 35 ans. Cette tendance va s’accentuer dans les prochaines années. Les passerelles et de voies d’accès pour les étudiants issus d’autres cursus viennent en renfort du numerus clausus.
D’après les projections de la Drees, en dépit des départs massifs à la retraite dans les rangs des baby-boomers, le nombre de pharmaciens augmentera de 8 % entre 2018 et 2040 (soit une hausse de 0,3 % par an), pour atteindre près de 79 000 pharmaciens en 2040 contre 73 000 aujourd'hui. Coïncidence, ce taux de croissance est également, selon l’Insee, celui de la population française à l’aube de 2040 !
À cette date, conclut la Drees, la densité qui se sera infléchie en 2030 à 106 pharmaciens pour 100 000 habitants, renouera avec le niveau de 2018, soit 109 pharmaciens pour 100 000 habitants.
En ce qui concerne l’officine, la part des pharmaciens y exerçant restera stable avec 7 diplômés sur 10. En revanche, le nombre de titulaires au sein de la profession continuera de décroître, passant de 37 % à 33 % entre 2018 et 2040 et sera compensé par les effectifs des adjoints. 36 % des diplômés salariés travailleront dans une officine en 2040, contre 33 % aujourd'hui.
Une tendance mérite d’être soulignée : le rajeunissement de la profession entraînera une très nette féminisation des effectifs, selon l'étude de la Drees. Cette poussée des femmes va profiter en premier lieu aux titulaires. Tandis que la part des pharmaciennes salariées de l’officine va progressivement régresser, en 2040, 66 % des titulaires seront des femmes, contre 55 % aujourd’hui.
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