Le jour de l’augmentation du prix du paquet de cigarettes avait une portée symbolique. Le 1er mars, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, en visite dans la Nièvre, a passé une heure dans l’officine d’Alain Delgutte, président de la section A du Conseil de l’Ordre des pharmaciens, et titulaire à Nevers.
Cette visite sur le terrain a été l’occasion pour la ministre de rappeler qu’elle ne pouvait pas compter uniquement sur la hausse du prix du tabac pour ramener sous le seuil des 20 % le taux des fumeurs dans la population française. La ministre mise également sur la participation des professionnels de santé, et tout particulièrement des pharmaciens, dans la prévention du tabagisme. Au nom de la profession, Alain Delgutte a rappelé à Agnès Buzyn qu’elle pouvait compter sur les pharmaciens pour sensibiliser les patients, voire leur proposer un accompagnement dans le sevrage.
Certification globale
La ministre n’a toutefois fait aucune annonce quant à un remboursement de cette prise en charge à l’officine (montant 150 euros). Une déception que ne cachent pas les pharmaciens. « Cela constitue un frein, alors que la prise en charge par les médecins ou les kinés bénéficie de ce remboursement », affirme Alain Delgutte. Le président de la section A n’en a pas moins répété à la ministre de la Santé que « les pharmaciens étaient prêts pour relever le défi de la prévention ». Tout comme ils le sont également pour s'investir dans d’autres domaines tels que le dépistage par une extension des TROD, ou encore le médicament de conseil renforcé (ou prescription officinale).
« J’ai également confirmé à la ministre notre volonté de travailler en coordination avec les autres professionnels de santé, particulièrement le médecin traitant, via notamment une messagerie sécurisée », nous confie Alain Delgutte. Le président de la section A a par ailleurs rappelé, gage de la bonne volonté de la profession, que les pharmaciens « soutenaient la ministre dans sa démarche d’amélioration des soins ». Alain Delgutte a ainsi annoncé à la ministre que la profession était prête à s’engager, de manière globale, dans la certification.
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