L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a été reçue hier à l’Élysée par le conseiller social du président de la République.
L’occasion pour le syndicat de lui exposer les souhaits de la profession pour la nouvelle convention. « Nous portons toujours le message commun avec la FSPF* », tient à préciser le président de l'USPO, Gilles Bonnefond. Lors de cet entretien, il a rappelé « l’importance d’un contrat pluriannuel pour réformer l’officine ». « Nous ne pouvons pas aujourd'hui faire une réforme de la profession sans un engagement financier de l'État, sur plusieurs années », a plaidé Gilles Bonnefond.
Le président de l'USPO a également souligné que les pharmaciens étaient prêts à poursuivre leur engagement dans la substitution générique pour peu qu’on leur en donne les moyens. Il a, par exemple, expliqué que la convergence des prix entre princeps et génériques ôtait toute cohérence à la politique de développement des médicaments génériques en France.
Gilles Bonnefond a aussi indiqué au conseiller social de François Hollande que les dispositions du PLFSS 2017 concernant les biosimilaires n’étaient pas satisfaisantes. « Si on permet au pharmacien de substituer uniquement en initiation de traitement, c’est tout sauf de la substitution », estime le président de l’USPO. Il ajoute : « Nous proposons d’en faire un acte de substitution beaucoup plus construit, avec un accompagnement du patient et une évaluation en vie réelle de l’utilisation du biosimilaire. »
Enfin, Gilles Bonnefond a profité de son rendez-vous à l’Élysée pour préconiser de nouveau l’intégration de la médication officinale dans le parcours de soins.
* Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
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