ALORS QUE le projet de loi de santé doit être prochainement examiné par le Sénat, les syndicats de pharmaciens ont été auditionnés par la commission des affaires sociales du palais du Luxembourg. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) se sont accordées pour revendiquer une plus large place pour le pharmacien d’officine dans ce texte « trop médico-centré » comme l’a observé la FSPF. Chacun de ces syndicats a présenté des propositions d’amendement aux textes.
La FSPF aurait ainsi souhaité voir inscrites ses propositions telles que la dispensation sans ordonnance de certains médicaments à prescription obligatoire, notamment lors des gardes. Ou encore la collecte des prélèvements biologiques réalisés par les infirmiers dans les communes dépourvues de laboratoires d’analyse. En revanche elle sa expressément demandé à ce que les textes concernant l’entrée des jeunes dans le capital des officines, votés par les députés, soient maintenus.
L’USPO a soumis de son côté trois autres propositions au projet de loi : le partage des données de santé entre les professionnels de santé, l’intégration de la médication officinale dans le parcours de soin et une prise en charge par l’Assurance-maladie des substituts nicotiniques dispensés en officine, y compris sans prescription. Elle a réaffirmé son opposition à une ouverture du capital et a invité les sénateurs à prendre en considération l’importance des regroupements en zone surdotées dans leur future réflexion. L’USPO a rappelé à cette occasion qu’elle était favorable à la vaccination, mais elle estime que ce sujet devait être abordé en premier lieu avec les professionnels de santé des territoires concernés et « dans un contexte apaisé ».
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