Sur dix cas de dérives sectaires, quatre concernent le domaine de la santé. Un courant qui ne manque pas d’inquiéter les observateurs de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui l’avaient déjà identifié en 2010. 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique (PNCAVT), 4 000 psychothérapeutes autoproclamés et 3 000 médecins en lien avec la mouvance sectaire sévissent sur le territoire français, selon le rapport Miviludes 2013/2014.
En 2013, 2 400 signalements au total ont été relevés par la Miviludes, dont 600 en rapport direct avec l’emprise mentale sur un individu dans le cadre de soins.
La profession semble cependant épargnée puisque le rapport ne fait apparaître que deux cas d’exercice illégal de la pharmacie et un cas d’administration de substances nocives enregistrés par la gendarmerie nationale, contre 14 cas d’exercice illégal de la médecine et quatre de la kinésithérapie.
Cependant, le rapport met en évidence l’explosion des sites Internet aux discours pseudo-scientifiques concernant entre autres les médicaments et les vaccins. Par ailleurs, la Miviludes met le doigt sur « la problématique de la diffusion des PNCAVT par le biais de la formation professionnelle ».
Ces mêmes PNCAVT sont également relayées par les sites et portails Internet qui permettent à des prosélytes du New Age et d’autres courants « de s’autoréférencer et de diffuser leurs pratiques dites de santé prétendument médicales ».
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